Scène

Festival TransAmériques : programmation complète dévoilée

On connaissait déjà six des 25 spectacles du 3eFestival TransAmériques. Pour vous rafraîchir la mémoire cliquez ici. La programmation complète de l'événement qui se déroulera du 20 mai au 6 juin prochain a été dévoilée hier. Les spectacles de danse et de théâtre proviennent de douze pays et de quatre continents. Pendant dix-huit jours, le Festival occupera douze théâtres, la rue Émery et un partie du Vieux-Port.

Deux grands noms se détachent du lot. Tout d'abord le Flamand Jan Fabre, qui sera enfin à Montréal avec une pièce de groupe, L'orgie de la tolérance, «une œuvre sulfureuse à l'humour corrosif sur les effets pervers du libéralisme, le conformisme et l'aseptisation» (photo). Puis Pippo Delbono, figure de proue du théâtre italien, qui nous arrive avec Questo Buio Feroce, «une œuvre bouleversante sur la mort, non plus considérée comme une perte, une douleur, mais comme une conscience lucide, profonde de la vie».

L'israélienne Yasmeen Godder livre avec Singular Sensation «une danse convulsive et haletante qui ressemble à un rituel de purification». Benoît Lachambre s'associe à la Vancouveroise Su-Feh Lee, maître du Qi Gong, pour Body-Scan. Sous l'égide du jeune chorégraphe brésilien Bruno Beltrão, les membres du Grupo de Rua «déjouent dans H3 les codes de la danse de rue». Avec Gravel Works, Frédérick Gravel, figure montante de la danse d'ici, «orchestre un présentoir d'humeurs, d'humour, d'états de corps, de chansons pop et d'impertinences sympathiques». La Montréalaise Catherine Tardif offre Le show poche, «une suite de séquences impressionnistes livrées par quatre hommes et une femme». Ame Henderson, de Toronto, offre /Dance/Songs/, «un concert rock qui n'en est pas vraiment un, où trois déconcertants performeurs vont jouer de la musique avec leurs corps, traduire en mouvements toute la fougue et la démesure associées à ce type de prestation musicale». Sur la rue Émery, les 29, 30 et 31 mai en soirée, la danse en ligne ouvre un nouveau chapitre de son histoire avec Le grand continental, une folle entreprise où Sylvain Émard «prend le pari de mixer son écriture chorégraphique à cette danse populaire qui passionne des milliers de québécois».

Denis Marleau renoue avec Thomas Bernhard pour la création d'Une fête pour Boris, «une fable à l'humour dévastateur sur le pouvoir, l'hypocrisie et la mort». Avec L'opéra paysan, Béla Pintér «détourne la forme de l'opéra baroque au profit d'une radioscopie de la société hongroise». Avec Studies in Motion, l'Electric Company Theatre de Vancouver déploie «une éblouissante fresque théâtrale où s'entremêlent la parole, le dense paysage sonore et les chorégraphies finement fractionnées de Crystal Pite». La troupe new-yorkaise Nature Theater of Oklahoma fait escale au FTA avec Rambo Solo, «un ovni théâtral à l'humour décalé dans lequel un homme raconte le récit époustouflant et tarabiscoté du roman à l'origine du film, First Blood, en y greffant son propre imaginaire». Avec Neva et Diciembre, le Chilien Guillermo Calderón «sabre dans le futile et l'ostentatoire avec deux pièces de chambre qui réconcilient l'intime et le politique et font entendre l'écho des violences qui cognent à la porte». Bioboxes, de la compagnie vancouveroise Theatre Replacement, «nous immerge dans de minuscules cabinets de curiosités peuplés d'objets bigarrés et d'étranges historiettes qui évoquent le déracinement, la résilience et la quête de petits bonheurs». Avec Gesties impies, «une cérémonie baroque en plusieurs tableaux», le Théâtre de la Pire Espèce «fusionne l'humain et la matière». Avec Not Waterproof et Rouge, Julie Andrée T. «éclabousse la scène avec deux créations hybrides où paroles, séries d'actions et agrégats d'images insolites distillent progressivement leur poésie».

Billetterie du Centre Pierre-Péladeau (300, boul. de Maisonneuve Est): 514 844-3822 ou 1 866 984-3822.