50e saison du Théâtre Denise-Pelletier : retour vers le futur et Victor Hugo à l'honneur
Scène

50e saison du Théâtre Denise-Pelletier : retour vers le futur et Victor Hugo à l’honneur

Le Théâtre Denise-Pelletier célébrera lors de la saison 2013-2014 sa 50e saison et s’assure de rendre toujours plus concrète sa mission d’accessibilité au théâtre à toutes les générations, en dévoilant une programmation anniversaire mélangeant adroitement grands succès d’un passé plus ou moins lointain et créations d’une jeune génération de dramaturges.

Le 29 février 1964, Iphigénie de Racine est présentée devant les élèves du Collège Ste-Marie et d’autres institutions, pour un total de 11 représentations. Les enseignants en redemandent. Ainsi naît l’aventure débutée par Gilles Pelletier, Françoise Graton et Georges Groulx. La Nouvelle Compagnie théâtrale est née et devient en 1997 le Théâtre Denise-Pelletier (TDP).

Depuis 50 ans, la vocation principale n’a pas changé : faire découvrir les grandes œuvres de la dramaturgie au public étudiant. Plus de 5 millions de billets vendus depuis 1964 à plusieurs générations d’adolescents, de jeunes adultes et aussi d’adultes de tous âges qui fréquentent les deux salles du TDP. La saison 2013-2014 – 13 spectacles à la Salle Denise-Pelletier et à la Salle Fred-Barry – est à l’image de l’histoire de la compagnie où se côtoient de saison en saison des œuvres du répertoire classique, des œuvres contemporaines et des créations originales.

À la Salle Denise-Pelletier en cette 50e saison : une œuvre charnière du théâtre québécois, Zone de Marcel Dubé, un des pères fondateurs de notre dramaturgie ; un incontournable du théâtre classique, Le Cid de Pierre Corneille ; le grand drame romantique Marie Tudor de Victor Hugo ; et un hommage à Carlo Goldoni, « père » du théâtre italien, Commedia de Pierre-Yves Lemieux.

Ainsi, dès le 25 septembre, le TDP accueille une production du Théâtre français de Toronto et du Théâtre la Catapulte : Zone de Marcel Dubé, dans une mise en scène de Jean Stéphane Roy avec, entre autres, dans les rôles de Tarzan et Ciboulette, Nicolas Desfossés et Frédérique Therrien. Écrite en 1953, alors que l’auteur était dans la vingtaine, Zone met en scène des jeunes qui se créent un refuge en formant un gang. Ensemble, ils n’ont besoin de rien ni de personne et tous les rêves deviennent alors possibles même s’ils sont condamnés à travailler en usine ou comme livreur. Cette production a été créée à Toronto en 2012 et a tourné en Ontario et en Saskatchewan.

Suivra Le Cid de Corneille, à compter du 13 novembre, dans une mise en scène de daniel paquette. Tragi-comédie pleine de fougue et de fraîcheur, Le Cid est une œuvre de jeunesse. À sa création au Théâtre du Marais en 1637, la pièce connaît un triomphe, le public se bouscule aux portes. Paris ne parle plus que du cas de conscience du protagoniste Rodrigue, partagé entre son amour pour Chimène et sa volonté de venger Don Diègue, son père offensé : le dilemme cornélien est ainsi né… Pour monter ce spectacle, on a misé sur daniel paquette qui a signé pour le TDP des Fourberies de Scapin (2007) et un Roméo et Juliette (2009) qui ont marqué notre imaginaire. Parmi la distribution, Carl Poliquin, Lise Martin, Jean Leclerc et Gilles Pelletier.

Le 15 janvier 2014, le TDP présente Marie Tudor de Victor Hugo, dans une adaptation et mise en scène de Claude Poissant. À la fois mélodrame et drame romantique, Marie Tudor raconte les calculs et les impulsions d’une reine d’Angleterre blessée par l’amour et écartelée entre son action publique et ses gestes intimes. C’est aussi la chute orchestrée de son favori par le représentant du roi d’Espagne, son futur époux. Mais c’est peut-être avant tout la rencontre entre Marie Tudor et Jane, la jeune et candide rivale manipulée par le pouvoir de la reine et témoin des violences de l’État. La comédienne Julie Le Breton incarnera Marie Tudor aux côtés de David Savard, David Boutin et 9 autres comédiens.

Comme dernier spectacle dans la grande salle, en mars 2014, le TDP propose, en partenariat avec le Théâtre de l’Opsis, Commedia de Pierre-Yves Lemieux, une création faisant partie du Cycle italien de l’Opsis. Dans une mise en scène de Luce Pelletier, Commedia s’inspire de la vie et de l’œuvre de Carlo Goldoni. Nous sommes en 1762, en Italie. Goldoni quitte son pays natal pour la cour de France, laissant derrière lui une réforme qui changera à jamais le théâtre italien. Il s’avance vers de nouveaux défis et les Lumières de Paris. Mais cette frontière où il se trouve est d’abord celle de son imagination.  Avec Luc Bourgeois, Nico Gagnon, Steve Gagnon, Catherine Paquin Béchard, Marie-Eve Pelletier et Carl Poliquin.

À la Salle Fred-Barry, 9 spectacles – 8 créations, 1 reprise – proposés par de jeunes compagnies, en codiffusion avec le TDP. Ainsi, dès le 18 septembre, une création de la compagnie Griffon Théâtre La carnivore pourpre de Maryse Pelletier, dans une mise en scène d’Anne Millaire. Suivra Britannicus Now de Marilyn Perreault, dans une mise en scène de Lilie Bergeron; une production du Théâtre du Double Signe, de Sherbrooke, à l’affiche dès le 9 octobre. À compter du 30 octobre, La bête de David Hirson, dans une traduction, adaptation et mise en scène de Jean-Guy Legault, qui a monté de nombreux spectacles au TDP; une production du Nouveau Théâtre Urbain en collaboration avec le Théâtre du Vaisseau d’Or.

Un vrai gentleman ne plaisante pas quand s’il s’agit d’une chose aussi sérieuse qu’un pari, surtout quand ce pari est de faire Le tour du monde en 80 jours. Frédéric Bélanger, du Théâtre Advienne que pourra, adapte et met en scène ce roman célèbre de Jules Verne, écrit en 1873, qui mêle science-fiction, aventure et fantastique. Dès le 22 janvier 2014, Victor Hugo, mon amour de l’auteure et comédienne française Anthéa Sogno prend l’affiche dans une mise en scène de Stéfan Perreault. Présenté au Québec pour la première fois, ce texte a été joué plus de 650 fois en France. Un spectacle des Productions Mistral et du Théâtre de la Tartigou. Les mythomanes, texte et mise en scène de Jean-Guy Legault qui signe sa deuxième production pour la saison 2013-2014, explorera, à compter du 12 février, le thème de la perception et les stéréotypes modernes en conviant une galerie de personnages issus des plus grands mythes de l’histoire : Dracula, le Loup-Garou, Cendrillon, Samson, Lucifer. Un spectacle du Théâtre des Ventrebleus.

Qu’est-ce qui se passe dans la tête des ados rivés à leur pupitre, alors que les minutes piétinent sur l’horloge de l’école ? C’est ce que nous découvrirons sur scène avec Album de finissants dès le 12 mars. Ce premier roman de Mathieu Arsenault est adapté et mis en scène par Anne Sophie Rouleau, assistée de Michelle Parent. Une coproduction de Pirata Theatre et de Matériaux Composites.

Le metteur en scène et directeur de la compagnie Bruit public, Éric J. St-Jean, nous revient à compter du 26 mars avec Le dernier jour d’un condamné de Victor Hugo. Pour mettre en images cette œuvre marquante du romantisme français, Bruit Public choisit d’investir le multimédia en insérant la projection vidéo au centre de son discours scénographique.

La saison se terminera comme c’est la tradition par Les Zurbains du Théâtre Le Clou, qui apporte sa nouvelle cuvée de contes créés par un auteur professionnel et des adolescents de divers horizons culturels et géographiques. Dans une mise en scène de Monique Gosselin, du 6 au 16 mai 2014.

Pour plus d’information sur les diverses productions de la 50e saison du Théâtre Denise-Pelletier, rendez-vous au: www.denise-pelletier.qc.ca