8e Festival du texte court de Sherbrooke : Terres de mots
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8e Festival du texte court de Sherbrooke : Terres de mots

Du 23 au 26 mai, le huitième Festival du texte court prendra possession du centre-ville de Sherbrooke, avec toute la poésie qui le caractérise. Se déployant sous le thème Terres, le festival explorera la notion de territoire, d’identité et d’appartenance, et tentera de ramener la parole au centre de la ville, pour la faire pousser sous l’asphalte et le béton.

En ouverture de festival, comme un hommage aux premiers résidents de cette terre, le spectacle Des poèmes dans ta boîte accueillera deux artistes innues, soit Natasha Kanapé Fontaine et Tagralik Partridge. Faire résonner les voix autochtones sera le mot d’ordre, le 23 mai, à la Petite Boîte Noire.

Vendredi prochain, place à l’événement Tintamarque, où les étudiants du Cégep de Sherbrooke convient le public au lancement de la revue Tintamarque, un recueil collectif sous le signe de la liberté, regroupant une trentaine de textes, tous genres confondus, dont une partie sera lue lors de la soirée qui se déroulera chez ArtFocus.

Toujours vendredi, Terres : un spectacle transatlantique créera de belles rencontres, alors que la magie du web fera résonner les voix de poètes de l’extérieur du Québec entre les murs du Tremplin, permettant ainsi de faire écho à celles d’artistes de la région, dans des performances en direct qui réduiront la distance à néant, le temps d’une soirée. Quatre duos inusités seront à l’oeuvre, avec l’artiste visuelle Valérie Whissell et l’artiste de spoken word Lishai (Ontario); la musicienne et poète Anaïs Constantin et la poète Yas (France); l’artiste sonore Sébastien Côrriveau et la poète Monica Caldeiro (Espagne); la danseuse Amélie Lemay-Choquette et la poète et performeuse Laurence Vielle (Belgique).

Un troisième événement se tiendra le vendredi 24 mai, cette fois-ci à la Maison des arts de la parole. Terrains minés invite la parole féminine à s’exposer, sans filtre, alors que poésie et théâtre s’entremêleront, pour laisser parler quatre voix fortes, celles de Catherine Dorion, Marjolaine Morasse, Marianne Roy et Claudine Vachon, ainsi que Jo-Any Martel à la musique.

Pas de répit le samedi 25 mai, tandis que deux événements ponctueront la soirée. Dès 20h, chez Sporobole, Sonores propose trois performances qui joueront sur la frontière entre la poésie et le bruit. Annie Lafleur présentera Impérative et autres nuits, un métissage d’injonctions à l’impératif présent et de poèmes troubles et cinglants sur une création audio de Mériol Lehmann; Hugo Blouin avec sa contrebasse proposera une performance poésie-musique sur l’isolement et la dégradation du souvenir; enfin, Alexis O’Hara, artiste multidisciplinaire aux tentacules mystérieuses, s’aventure entre musique expérimentale, poésie et humour noir.

Dès 22h, ArtFocus s’animera au son de Micro libre / Terrain vague, un espace vacant qui n’attend que les voix des téméraires, pour peupler le silence. Texte court en poche – ou en tête! -, tous sont conviés à participer. Un micro ouvert animé et orchestré par Frank Poule, avec la participation de Mathieu K. Blais, Florence Tétreault et Julie Sarrazin en première partie. Pour s’inscrire, on clique ici.

Le dimanche 26 mai, on commence l’aventure dès midi, alors que la Wellington Sud sera barrée à la circulation, permettant aux participants de se réapproprier la rue, à grands coups de mots et de paroles, dans le cadre de l’événement Réclame ta rue!, où une fête accueillant prestations artistiques et musicales, micros ouverts, animation clownesque et plusieurs autres activités pour toute la famille, reliera le public et la rue. Notons entre autres la présence d’un kiosque de littérature indépendante tenu par l’association d’éditeurs Dynamo-Machines, une intervention de yarn-bombing (décoration du mobilier urbain par le tricot) orchestrée par la boutique Tricot-thé serré, une action poétique par le duo Marvayus et des prestations musicales d’Anaïs Constantin, Liliane Pellerin, et Jo-Any Martel. L’art y prendra définitivement possession du territoire.

Enfin, le Festival du texte court se conclura sur une compétition de slam de contes, à la Mare au diable. Cinq minutes. Cinq juges. Une histoire. Conteurs et slameurs du coin s’affronteront dans le tout premier slam de contes en terres estriennes. Animé par Jean-Sébastien Dubé et Sophie Jeukens, le Slam de contes clôturera du même coup la saison des Contes de la Mare.

Tous les détails de la programmation au www.festicourt.org