

En réaction à l’embourgeoisement d’Hochelaga-Maisonneuve : La mascotte de Zone Homa a été vandalisée
Jolène la Licorne, la mascotte de Zone HoMa, une œuvre des artistes Karine Galarneau, Nancy Bussières et Louis-Karl Tremblay, a été vandalisée dans la nuit du 7 août.
Quand on aura gentrifier tous les quartiers de Montréal… on les mettra oû les pauvres et les gagne-petits? On s’en fout hein? Du moment qu’on a notre petit condo high-tech et qu’on peut se payer des petits fours et des massages suédois, des thés raffinés et des légumes bio… Le Diable emporte les pauvres n’est-ce pas? Z’avaient qu’à aller à l’université et faire comme nous …Soupir!
Simple fait de mathématique économique: Si un quartier prends de la valeur un autre va stagner ou en perde.
À quand l’artiste qui va faire un bronze en forme de tas de marde? Là je suis certain qu’ils n’y toucheront pas.
Il n’y a absolument aucun malaise ou fossé entre les nouveaux locataires ou propriétaires et les résidents de longue date. Il faut vivre dans le quartier pour le savoir. Je suis à la source de l’article de Radio-Canada que vous mentionnez dans votre article. Et je n’étais pas d’accord avec le mot « embourgeoisement » que la journaliste et collègue Anne-Louise Dépatie a utilisé. Je pense qu’il est prétentieux de donné un sens à ce grabuge. Les gens qui essaient de s’en sortir pour arriver à la fin du mois ont d’autre chose à faire que de vandaliser ou d’attendre que des voyous leur donne une voix. C’est ridicule. Comme vous l’expliquez, les vandales ne comprennent pas le sens. Tout comme le grabuge fait sur la place Valois. Ces commerces sont l’antithèse du capitalisme agressif. Prenez exemple pour la boulangerie Place Valois = que des produits du Québec, de jeunes employés du quartier avec de bonnes conditions. Les « faux révolutionnaires » touchent les mauvaises cibles. La mixité du quartier apporte de nouveaux services que TOUS pourront bénéficier. Pour ceux qui veulent du café à 1$, y’a un commerce pour vous. Mais si vous voulez un expresso à 3$, vous avez aussi un endroit. Les coûts des loyers auraient évolué, même sans l’arrivée d’investisseurs ou de réparations majeures… Il faut vraiment que les gens délaissent leur écran et visite HoMa plus souvent. Y’a un réel respect entre les genres et personnes n’est là pour faire chier l’autre. On est toujours le bourgeois de quelqu’un d’autre. Mais en bout de ligne, y’a pas de « réactions » à l’évolution normale, inclusive et positive du quartier. Point.
Ce dit en passant, plusieurs »bourgeois » du secteur sont nés et ont grandis dans Hochelaga et/ou un autre quartier défavorisé. Ceux-ci ont cheminé, ayant déjà vécu dans une misère incroyable, et ont préféré vivre dans leur secteur natal que de s’inclure dans un autre (Westmount, Outremont et j’en passe…) C’est bien malheureux d’exprimer cette colère voire cette jalousie face à ce quartier qui s’embellit d’année en année. Tous devraient profiter de ces nouvelles installations qui, aux dernières nouvelles, sont là pour la collectivité et non pour un groupe sélecte. Nous ne parlons pas d’exode dans ce quartier, mais plutôt d’embellissement et d’inclusion.
Je ne vis pas dans le quartier. Je suis une artiste très sensible à la médiation culturelle et au contact avec un futur public. Cet acte est un statement en réaction à cette représentation (malgré qu’elle soit très belle cette licorne) symbolisant la place que l’Artiste vient de prendre dans le quartier. C’est un besoin de prendre sa place dans un espace à développer qui a été mal exprimé et un peu maladroitement fait. Et voilà donc que quelques semaines plus tard, on s’insurge du « vandalisme ». Un geste en provoque un autre. C’est l’expression, l’évolution d’une oeuvre qu’ils pensaient intouchable. Pourquoi intouchable? Parce que ces artistes ont pensés qu’avec médiation culturelle (édiifier un bel objet), venait automatiquement curiosité et admiration.
On est ici dans un rapport inégal qui ne pousse pas à l’échange. La géante licorne est là, brillante de toutes les aspirations de ces artistes, imposante et si ca se trouve, agressante aux yeux de ceux qui n’ont pas l’habitude à ce que l’art prenne une place dans leur vie. Il se peut aussi qu’ils n’aient pas envie de se faire bourrer de confettis et de faux-semblants. Ils ont le droit, ils ont raison de le faire si le but est de conscientiser le festival aux réels besoins du quartier. D’autant plus que ce fameux objet, ne représente pas nécessairement le travail de l’artiste contemporain qui se joue, se danse et se discute en ce lieu. C’est surtout la collision entre médiation et marketing le problème. Si le festival désire profondément, et non seulement sur papier ou sur leur site internet, rencontrer les résidents, il pourrait faire appel à quelqu’un qui s’y connait en médiation culturelle et qui pourrait mener le dossier de front. Zone homa foisonne d’artistes créatifs, de gens allumés, s’agit seulement de trouver la brèche qui leurs permettra de partager humblement ces événements avec les résidents d’Hochelaga.
Quelles sont toutes les solutions proposées par ceux qui luttent contre la gentrification et « l’embourgeoisement »?
ma participation au débat:
Gentrification et commercialisation : un art public pour qui et à quelles fins?
ici: http://offmurales.com/?p=404