Espace Go : Sophie Cadieux, Evelyne de la Chenelière et Guillaume Corbeil marqueront la saison de l'Espace GO
Scène

Espace Go : Sophie Cadieux, Evelyne de la Chenelière et Guillaume Corbeil marqueront la saison de l’Espace GO

Neuf spectacles sont proposés au public de l’Espace GO cette saison: cinq portraits de femmes, trois créations du Théâtre PÀP et une première présence de la compagnie Pigeons International.

Les femmes sont au cœur des productions d’Espace GO, comme l’énonce le communiqué officiel de saison, et elles cherchent à faire éclater le cadre trop étroit de leur existence, dans laquelle elles ne se reconnaissent plus.

Dans Villa Dolorosa, Irina, Olga et Mascha songent à un idéal de liberté affranchi du mirage qu’est le cocon familial. Du 17 septembre au 12 octobre 2013, ce texte de Rebekka Kricheldorf, traduit par Sarah Berthiaume et Frank Weigand sera présenté dans une mise en scène de Martin Faucher. Villa dolorosa est un drame contemporain aux allures de vaudeville existentiel d’une lucidité redoutable, d’une saine et joyeuse férocité dans lequel trois sœurs… et un frère (eh oui, comme dans la pièce de Tchekhov) dérivent dans la belle et grosse maison familiale, trop pauvres que sont ces orphelins pour entretenir son faste et sa splendeur passée.

Dans Une vie pour deux, Simone invente une fable pour qu’elle et Jean puissent renouer leur serment amoureux. À sa création en 2012, cette pièce d’Evelyne de la Chenelière, dans une mise en scène d’Alice Ronfard, a reçu un accueil plus que chaleureux de la part du public et de la critique. La comédienne Violette Chauveau a d’ailleurs remporté le Prix d’interprétation féminine de l’année —Montréal décerné par l’Association québécoise des critiques de théâtre.

Dans La ville, Claire plonge au cœur de son imaginaire pour se sentir enfin vivante. Dès le 28 janvier 2014, Denis Marleau et Stéphanie Jasmin, codirecteurs d’UBU, donnent vie à cette pièce qui leur fournit l’occasion d’une première collaboration avec Sophie Cadieux et d’une première incursion dans la dramaturgie de Martin Crimp. Ces metteurs en scène émérites ont eu un véritable coup de foudre pour cette pièce dont le climat d’étrangeté tiendra notre esprit en éveil jusqu’à la fin.

En plus de jouer dans La ville, Sophie Cadieux signe une première mise en scène avec Tu iras la chercher, de Guillaume Corbeil, pièce dans laquelle une femme abandonne tout pour partir dans un pays étranger à la recherche d’elle-même. Tu iras la chercher a été écrit pour Sophie Cadieux il y a quelques années déjà. Elle en a d’abord fait le sujet d’une lecture-performance lors de sa première année de résidence d’artiste à Espace GO. Aujourd’hui, pour faire de ce monologue intimiste un nouveau terrain d’exploration, elle a convié la comédienne Marie-France Lambert à plonger avec elle dans un projet de création.

Molly Bloom défie l’ordre moral pour laisser enfin jaillir une part d’intime par trop longtemps retenue. La metteure en scène Brigitte Haentjens plonge dans cette adaptation d’Ulysse de James Joyce avec la comédienne Anne-Marie Cadieux.

Du côté du Théâtre PÀP, une famille presque parfaite voit son unité chamboulée par l’arrivée d’une personne extérieure dans Les champs pétrolifères, de Guillaume Lagarde, dans une mise en scène de Patrice Dubois. Des jeunes se créent une existence parallèle dans les réseaux sociaux dans Cinq visages pour Camille Brunelle, de Guillaume Corbeil, dans une mise en scène de Claude Poissant (en reprise). Un homme emprunte une langue étrangère pour se libérer d’un lourd secret dans The dragonfly of Chicoutimi, la pièce-phare de Larry Tremblay mise en scène par, encore une fois, Claude Poissant.

Enfin, dans L’architecture de la paix, de Pigeons International, dans une chorégraphie de Paula de Vasconcelos d’après un texte d’Évelyne dela Chenelière, un couple tente de reconstruire, à la manière des architectes des villes détruites par la guerre, les ruines d’un amour dévasté.

Sophie Cadieux, artiste en résidence

Après avoir fouillé la question «À quoi je corresponds?» lors de ses deux premières années de résidence à Espace GO, la comédienne Sophie Cadieux dirige ses interrogations sur ce qu’elle appelle «la communauté du regard». Au-delà des créations qu’elle entreprendra et inspirera, ce sont ses questionnements, sa pratique et sa passion qui coloreront librement l’ensemble de la programmation. Elle nous invite à prêter l’oreille à de courts récits dans la cadre d’une installation intitulée Les agglomérats émotifs (tout au long de la saison) avant de conclure sa résidence de trois ans par un pyjama party dont tout doit demeurer secret pour l’instant.

Plus de détails au espacego.com/saison2013-14