Moi, dans les ruines rouges du siècle présenté au Centre culturel de l'Université de Sherbrooke
Scène

Moi, dans les ruines rouges du siècle présenté au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke

Ce mardi 29 octobre, le Centre culturel de l’Université de Sherbrooke accueillera la compagnie Trois Tristes Tigres qui présentera la pièce Moi, dans les ruines rouges du siècle, dont la première série de représentation a eu lieu au Théâtre d’aujourd’hui à l’hiver 2012.

Cette pièce, écrite et mise en scène par Olivier Kemeid, est inspirée de la vie de l’acteur Sasha Samar, d’origine ukrainienne, et foudroie avec son jeu entre vérités et mensonges, entre Histoire et récit de vie.

Campé dans une URSS chancelante, le récit de la vie de Sasha Samar offre une vision unique d’un siècle de mensonges et de peur. Entre la domination du parti communiste, l’URSS qui se fragmente, les Jeux Olympiques de Moscou, l’accident nucléaire de Tchernobyl en Ukraine, Nadia Comaneci et Guy Lafleur, se trouve la vie de Sasha Samar, de sa famille et de ses amis.

Sasha, jeune garçon vivant avec son père Vassili (Robert Lalonde) dans une ville minière d’Ukraine, passera son enfance à croire que sa mère, Galina (Annick Bergeron) est partie, puis est décédée. Cependant, c’est son père aimant jusqu’à l’étouffement qui lui cache la vérité : sa mère est bien vivante, mais a refait sa vie, quelque part en Sibérie. Lorsqu’il apprendra la vérité, Sasha fera tout en son pouvoir pour retrouver sa mère. Tantôt seul, tantôt avec l’aide de ses amis, Anton et Nadia, joués par Geoffrey Gaquère et Sophie Cadieux.

Au fil de l’histoire de la vie de Sasha Samar, on découvre des acteurs du quotidien, des événements historiques, vécus par Samar alors qu’il était encore en URSS, puis après la chute du Mur de Berlin et finalement, après le démantèlement de URSS et l’indépendance de l’Ukraine. Vivre ces événements, par les yeux de Samar, c’est un peu se plonger dans une Histoire – avec un grand H – que nous ne connaissons que de l’extérieur. En devenant pratiquement l’interlocuteur de Samar, le public ne peut qu’avoir l’impression de vivre ce récit, d’être aussi un témoin de l’Histoire qui nous est racontée avec sensibilité et humour.

Moi, dans les ruines rouges du siècle, s’attaque non seulement à la vie époustouflante de Sasha Samar, mais aussi à toute notre conception d’un monde qui nous est inconnu. Imaginons-nous nés dans un système qui s’effondrera alors que nous atteindrons l’âge de 22 ans. Tentons ensuite de reconstruire notre vie, sur des bases nouvelles, mais surtout, impensables. À découvrir, absolument, par les mots de Kemeid et Samar.