Parsifal : L’opéra mis en scène par François Girard remporte le Diapason d’or
Photo : Jean-Louis Fernandez
Parsifal, l’opéra de Wagner, a été monté par le cinéaste François Girard en 2012, à l’Opéra de Lyon, puis l’an dernier, au Metropolitan Opera House à New York, et remportait lundi le Diapason d’or, prix d’excellence honorant les productions ayant composé des documents audio ou visuels.
Après avoir séduit des milliers de spectateurs à Lyon puis New York, l’opéra Parsifal de Wagner, mis en scène par François Girard, recevait lundi le grand Diapason d’or, prix d’excellence décerné à la production Parsifal suite à la présentation du DVD enregistré au Metropolitan Opera House de New York. Le spectacle cumule aujourd’hui les critiques dithyrambiques, autant médiatiques que du public.
D’une durée d’environ 5h30, Parsifal est une coproduction internationale de L’Opéra de Lyon, du Metropolitan Opera House et du Canadian Opera Company de Toronto. Créé en 1882, le spectacle est l’un des plus importants morceaux de l’histoire de la musique. L’inventivité, la beauté sanglante et l’esthétisme raffiné de la mise en scène de Girard ont fait craquer le public de Lyon, de New York et de Toronto.
Selon les propos du cinéaste et metteur en scène de Saint-Félicien lui-même, Parsifal évacue toute tentative de simplification et constitue l’un des plus grands projets de sa carrière. Il s’agit d’un conflit violent entre compassion et tentation, un grand morceau musical et scénique.
Visionnez un extrait ici.
Chef-d’œuvre de Wagner, Parsifal, est un « festival scénique sacré », du nom même que lui donna le compositeur. Près de l’épopée médiévale, Parsifal recoupe tout de même des touches de rêves métaphysiques, de combats ésotériques avec de constantes références spirituelles, chrétienne et bouddhiste, notamment par le choix du renoncement et de la compassion comme outil de rédemption. Protégé par sa mère durant toute son enfance de tout contact avec le monde, afin de demeurer pur et innocent, Parsifal, ayant malgré tout découvert le mal et le péché, parviendra au terme d’un long chemin épique et intérieur, à la découverte du Graal.
François Girard nous a donné, au fil des années, Trente-deux films brefs sur Glenn Gould (1993), Le violon rouge (1998) et Soie (2007). Son prochain film, Boychoir, mettant en vedette Dustin Hoffman et Kathy bates, sortira au printemps 2015. Le cinéaste et metteur en scène a reçu, cette année, la louve d’honneur lors du Festival du Nouveau Cinéma qui s’est déroulé en octobre, à Montréal.