FTA 2015 : 25 spectacles d’une « fertile générosité artistique »
La 9e édition du FTA se déroulera du 21 mai au 4 juin et regroupera, cette année, 25 spectacles présentés en 15 journées consacrées à la danse et au théâtre, en plein coeur de la ville.
Il s’agit de la première édition entièrement élaborée par Martin Faucher, arrivé en relève de Marie-Hélène Falcon qui s’est éclipsée l’an dernier de la direction artistique du festival. La programmation réunira cette année à nouveau une pléthore d’artistes québécois, canadiens et internationaux dont les productions s’articuleront autour d’une volonté d’aller de l’avant dans la création.
« J’ai toujours cru aux bienfaits de l’art, admet le directeur artistique Martin Faucher. Pour moi, l’artiste est essentiel à l’avancement et à l’élévation de sa société. Autant qu’un scientifique, un professeur, un médecin. À travers ses oeuvres, l’artiste interroge, met en crise et exprime des doutes et vérités profondes qui seront à nouveau mis en crise par un autre artiste, puis un autre, et un autre encore. À la stérile austérité économique, nous répondons par la fertile générosité artistique. « Faire renaître la chaîne magique dans les foules », écrit ce génie d’Artaud. Voilà l’idéal auquel j’aspire pour cette magnifique aventure qu’est le FTA. »
Pendant 10 jours consécutifs, l’artiste néerlandais Dries Verhoeven occupera la place des Festivals avec Ceci n’est pas…. À l’intérieur d’une cage de verre, un tableau vivant se créera, différent chaque jour, et bousculera les tabous sociaux des passants.
En spectacle d’ouverture le 21 mai, la chorégraphe coréenne Eun-me Ahn et ses Dancing Grandmothers amèneront la joie sur scène. Un pied de nez à l’âgisme saura ramener le sourire dans le public. Le lendemain, au tour de la Schaubühne de Berlin qui sera de retour au FTA avec un Tartuffe de Molière qui s’annonce décapant et peu frileux, et plutôt noir et grinçant.
Un record mondial en vue
Christian Lapointe offrira un marathon de lecture intitulé Tout Artaud?!, qui se penchera sur les 28 volumes de l’oeuvre complète d’Antonin Artaud. Il s’agit pour lui de tenter de battre le record mondial de lecture à voix haute de 113 heures et 15 minutes. Le tout se déroulera du 23 au 28 mai, à La chapelle, et promet d’entrer dans l’histoire scénique du Québec, sans aucun doute.
L’ailleurs ici
Grands noms de la scène et jeunes créatrices et créateurs internationaux s’amèneront aussi à Montréal, ce printemps, pour « bousculer les conventions, réinventer l’expérience de la scène, frapper les esprits ». On retrouvera donc des maîtres de la danse et du théâtre comme le Flamand Alain Platel (tauberbach), le Français François Tanguy (Passim) et l’Américain Richard Maxwell (Isolde). Chez les têtes montantes, notons la venue de l’Israélien Arkadi Zaides (Archive), les Portugais Marlene Monteiro Freitas (de marfim e carne…) et Tiago Rodrigues (By Heart), les New-Yorkais Miguel Gutierrez (Age & Beauty…) et Daniel Fish (Eternal) et les Canadiennes Ame Henderson et Jennifer Castle (Henderson/Castle: Voyager).
Coproductions FTA
Le Festival TransAmériques contribuera cette année à neuf coproductions qui sauront plaire à une variété de publics : La chambre anéchoïque de Jean-Sébastien Lourdais, où on invite à se couper du monde pour écouter son corps; Docteur B. d’Ève-Chems de Brouwer, qui se penche sur le cerveau et les émotions, en alliant danse et théâtre; Hyperterrestres de Benoît Lachambre et Fabrice Ramalingom, qui s’offre à la jonction de l’hyperréalisme et de la science-fiction, à l’Usine C; Solitudes duo de Daniel Léveillé où les splendeurs et misères du couple seront explorées de manière sensuelle, romantique et humoristique; Tu iras la chercher de Guillaume Corbeil et Sophie Cadieux qui sera de retour sur scène, à Montréal; Phos de Stéphane Gladyszewski, à la jonction des arts vivants, visuels et numériques; Plaza de Nini Bélanger, en collaboration avec la Plaza Côte-des-neiges; Polyglotte d’Olivier Choinière qui, malicieusement, nous invite à devenir un immigrant venu passer un examen de citoyenneté; et What Happened to the Seeker?… de Nadia Ross, qui joint théâtre et installation. Evelyne de la Chenelière aura aussi une place importante au Festival avec MUR MUR (e), où les écrits et dans l’imaginaire de la femme de théâtre seront revisités par cinq interprètes créateurs de choix. Trois spectacles présentés sur les scènes montréalaises lors de leurs créations seront offerts en rappel: Variations pour une déchéance annoncée d’Angela Konrad, Tu iras la chercher de Guillaume Corbeil et Sophie Cadieux, de même que Data de Manuel Roque.
Terrains de jeu du FTA
Nouveauté cette année, les Terrains de jeu du FTA permettront d’échanger idées et points de vue, et d’interroger le sens des spectacles, en formule 5 à 7, animés par Catherine Pogonat au Quartier général de l’Agora du coeur des sciences de l’UQAM. Des activités, rencontres et autres tables rondes destinées aux professionnels, fêtes nocturnes au QG, films de fiction et documentaires à la Cinémathèque québécoise ou au Goethe-Institut Montréal, ainsi que de toutes nouvelles classes de maîtres qu’animeront les artistes de renom Eun-me Ahn et François Tanguy, seront aussi au programme, cette année.
Découvrez la programmation complète et détaillée au www.fta.qc.ca