Les Electres des Amériques: 12 heures de théâtre au féminin aux Ateliers Jean-Brillant

Nous y sommes passés hier soir pour voir les trois premières heures, le «prologue», une première partie dans laquelle le spectacle introduit ses actrices de manière plus sensorielle que cérébrale, usant de répétitions vocales et gestuelles sans entrer à fond dans le propos : il faudra être patient pour découvrir, pendant le reste de la nuit, l’histoire de «femmes exceptionnelles qui ont fait l’Amérique, rêvé et crée le Nouveau Monde, résisté et lutté pour le bien commun, marqué le destin des peuples et des cultures et empoigné les imaginaires collectifs.»

«Notre proposition de 12h, dit le metteur en scène, dérange nos habitudes mais elle vise à stopper la société de spectacle pour mieux réfléchir sur le devenir du monde. Est ce qu’il y a mieux que la nuit pour rêver et entendre des berceuses ! Cette version automnale est aussi la première d’un travail en progression.»

La troupe s’inspire de la figure d’Electre, «figure excentrique du théâtre tragique, apte à réveiller la flamme des femmes remarquables de notre mémoire. Ainsi le spectacle convoque femmes de l’Humanité, héroïnes, poétesses, artistes, ouvrières, fermières, éducatrices, militantes, médecins, ingénieurs, sœurs, autochtones, femmes libres de toutes les origines et tous les territoires de l’Amérique, du Nord au Sud.»

À voir aux Ateliers Jean-Brillant (661 Rose-de-Lima, Montréal)

Les jeudis, vendredis et samedis
De 20h jusqu’à l’aube

Jusqu’au 7 novembre