17e Jamais Lu: Une édition de révolte
Les codirectrices de la 17e édition du festival Jamais Lu, Marcelle Dubois et Solène Paré, ont dévoilé la programmation de l’événement au Théâtre Aux Écuries le 3 avril.
Rose Carine Henriquez
Photo : David Ospina
Avec comme ligne éditoriale Manifester le fragile, les 23 projets théâtraux brandissent la fragilité comme résistance et place cette édition en tant que témoin et acteur de son temps. «Prenez place, car la manifestation est large», nous disent-elles.
Dans la période de réflexion précédant la mise en place de cette édition, Marcelle Dubois était animée entre autres par «la nécessité de prendre parole, dans un contexte où cette parole se libère par des mouvements sociaux formidables, mais qu’elle est malmenée par des marchands de bonheur d’occasion». Les autrices et auteurs graviteront entre le monologue et la prise de parole collective, transformant l’art de la mise en lecture afin d’offrir leur vision de cette part de fragilité.
«Manifester le fragile, c’est ça que les auteurs rencontrés sur notre route avons le besoin de faire en ce moment, soutient Solène Paré. Manifester comme dans rendre manifeste, faire exister, comme dans revendiquer, exiger, ne pas se soumettre, se battre pour que ça existe.»
En ouverture du festival le 4 mai prochain, un Happening préélectoral donne le coup d’envoi. Les codirectrices ont invité six artistes de disciplines diverses à investir l’espace avec leurs mots et leurs résistances. Des candidats des différents partis politiques responsables de la culture sont invités à se joindre au public. Et pour clore l’édition, Catherine Dorion sera à la tête d’un «cabaret aux allures anarchistes» dans As-tu détruit quelque chose de laid aujourd’hui?
Entre ces deux pôles, les neuf jours du festival seront bien occupés entre les mises en lecture et les manifestes du fragile – des 6@7 où des artistes «livreront un manifeste sur le fragile qui les constitue, les touche et les maintient en vie». On retrouve entre autres, des textes d’Anne-Marie Olivier, d’Amélie Dallaire, de Maja Côté, du collectif La Criée, de l’auteure libanaise Hala Moughanie, de Kevin Feiss, de Marjolaine Beauchamp, Pascale Bérubé, Mélopée Montminy.
Le volet jeunesse est particulièrement riche cette année avec quatre projets questionnant les thématiques d’identité, de sa place dans le monde et des différences culturelles.
[vimeo]263057804[/vimeo]
Jamais Lu
4 mai – 12 mai 2018