Un dernier solo pour Akram Khan à Montréal
Akram Khan est considéré, et à fort juste titre, comme l’une des plus grandes vedettes du circuit international en danse contemporaine.
En danse, c’est bien connu: les carrières d’interprètes se terminent généralement un peu trop tôt. À 44 ans, Akram Khan se concentrera bientôt sur la direction d’autrui, sur ses talents de chorégraphe.
Officiellement, Xenos constitue sa dernière « performance comme danseur dans un solo de longue durée. » Bien qu’il ait souvent présenté son travail au Grand Théâtre de Québec, cette ultime pièce sera exclusivement offerte au public montréalais.
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Reconnu pour sa gestuelle singulière et inspirée du kathak, le créateur londonien d’origine bangladaise est passé maître dans l’art d’amalgamer cette danse typique du nord de l’Inde au vocabulaire chorégraphique contemporain.
Ses oeuvres, spirituelles et richement référencées, ne marquent pas seulement que pour leurs qualités athlétiques. À chaque spectacle, Akram Khan nous transporte vers un univers poétique et presque céleste, indéniablement confrontant pour n’importe quel athée.
Xenos, selon le communiqué de presse émis par Danse Danse, « esquisse les splendeurs et souffrances d’une humanité au bord de l’effondrement. » Un propos préapocalyptique qui trouble et résonne fort à l’occasion de ce dernier tour de piste.
La scénographie, par ailleurs, semble absolument saisissante.
Rappelons que Akram Khan avait déjà mis sa carrière d’interprète en plan au début de la présente décennie et en raison d’une rupture du talon d’Achille. Une blessure dont l’homme de danse avait fait état à l’occasion d’une entrevue avec nous en janvier 2012.
Xenos sera présenté du 13 au 16 février au Théâtre Maisonneuve.