S’inspirant de la tradition colombienne de l’«año viejo», les organisateurs de Joyeux Décembre! ont proposé à quatre artistes de fabriquer des personnages incarnant un événement qu’ils voudraient bien laisser derrière avec l’année 2008. Siris a donc conçu Monseigneur Panse Pleine, Line Gamache a imaginé Bob Taser (notre photo), Geneviève Guénette Madame Éthanol Aummaïs et Martine Birobent, Paupertas (pauvreté en latin).
Fabriqués grandeur nature, ces quatre personnages, actuellement exposés dans des vitrines de l’avenue du Mont-Royal, seront brûlés le 31 à minuit, histoire d’entrer de bon pied dans la nouvelle année. Un événement que l’on pourra suivre en ligne, sur le site de Joyeux Décembre!
Photo / Jean-François Leblanc
Je tiens à préciser, cependant, qu’il y a un grand manque de précision dans cet article.
La tradition du « año viejo » ne s’effectue pas seulement en Colombie; en réalité, un grand nombre de pays des Andes suivent cette festivité tous les ans, notamment l’Équateur, par exemple. Il est aussi primordial de dire que l’intérêt de cet acte lui donne toute son importance; il s’agit de se débarrasser du passé et de ses mauvais temps pour acceuillir une nouvelle année.
Les ainsi nommés « viejos » portent généralement un masque en papier-mâché (« careta ») représentant le visage d’une figure politique, les sujets de politique amenant toujours du trouble, par excellence, aux pays latino-américains (donc, de mauvais souvenirs du passé devant être brûlés avec ferveur, mais aussi amusement, pour ainsi espérer, encore une fois, que la lumière viendra dans les jours qui suivent). De plus, ces bonhommes sont souvent fabriqués dans les maisons mêmes avec des vieux vêtements et remplis de papier journal ou de sciure de bois (pour qu’il prenne feu plus facilement).
Finalement, le véritable plaisir derrière tout cela est de « sauter le vieux » (« saltar el viejo ») tout enflammé représentant l’année culminante, le 31 décembre; le saut signifie le passage définitif à l’année qui suit, l’affronter avec courage. Aussi, les jeunes garçons sortent vêtus en « veuves » (très provoquantes d’ailleurs ;P) dans les rues dès le matin du 31 décembre avec les « viejos » (avant, bien sûr, d’être brûlés) et arrêtent les voitures avec leur « pouvoir séductif » pour demander une sorte d’aumône aux chauffeurs, ceux-ci supposés de sentir de la pitié pour leur maleur (le « vieux » va mourir ce soir même laissant sa pauvre « femme » veuve, d’où le nom attribué à ces singuliers et plaisants farceurs).
Voilà. J’espère que ceci vous apportera un petit « quelque chose » de plus sur vos connaissances des légendaires traditions sud-américaines.
Merci ^^