Manon de Pauw – Intrigues : retour à la Galerie d’art de l’Université de Sherbrooke
Du 7 novembre au 16 décembre 2012, l’exposition Manon De Pauw. Intrigues reprend les murs de la Galerie d’art de l’Université de Sherbrooke, après un passage réussi à l’automne 2011.
La directrice de la Galerie de l’UQAM, Louise Déry, présente l’exposition dont elle est la commissaire :
L’exposition réunit des œuvres qui jalonnent le parcours de l’artiste depuis le début des années 2000. Photogrammes, photographies, monobandes, dispositifs performatifs et installations à projections multiples proposent des investigations aussi variées que poétiques de la lumière et de l’image. Le maniement des accessoires, des matières et des couleurs, le déploiement des gestes, des mains et des corps, le recours à divers moyens de captation et de projection mécanique et numérique et l’utilisation de surfaces d’inscription telles que le papier, la table, l’écran ou la boîte lumineuse, participent de ce protocole d’expérimentation artistique qui génère une écriture visuelle traversée par divers âges de l’image.
Si Manon De Pauw explore l’apparaître de l’image – avec sa part d’imprévisible, sa matérialité en suspens, son potentiel narratif, son empreinte et sa mouvance -, c’est qu’une grande partie de son travail naît dans la chambre noire ou dans la pénombre de l’atelier. Elle sait se saisir de ce souffle si fragile de l’image en train de jaillir sous l’effet de la lumière autant qu’elle parvient à en enregistrer la fluidité lumineuse pour créer ce corps bien tangible de l’image qui s’affirme devant nos yeux.
Les notions de « corps pédagogique », d’« apprenti », d’« épreuve », d’« atelier » ou de « répertoire » présentes dans les titres des œuvres définissent mieux que toutes autres la nature profonde d’une recherche centrée sur l’expérimentation et le processus d’invention de l’image. Silhouettes spectrales, corps en rotation, effets de transparence et d’opacité, lueurs fugaces ou soutenues devant les rayons de la lumière, effets de temporalité multiples et présences sonores nourries par l’arsenal technologique fabriquent un fascinant manège qui ne peut qu’intriguer le regard et relancer notre quête inassouvie d’image.
Le vernissage de l’exposition aura lieu le mercredi 7 novembre, à 17h.