Nouvelle exposition d'Irene F.Whittome à la Galerie Simon Blais
Arts visuels

Nouvelle exposition d’Irene F.Whittome à la Galerie Simon Blais

La Galerie Simon Blais, Occurrence, espace d’art et d’essai contemporains ainsi que VOX, Centre de l’image contemporaine convient les férus d’art contemporain à un événement en trois lieux qui leur fera découvrir des corpus d’œuvres peu connus de l’artiste canadienne Irene F. Whittome.

Aftermath – Vernissage le 16 janvier, Galerie Simon Blais

Exposition du 16 janvier au 23 février 2013

À la fin des années 1970, Irene F. Whittome délaisse la fabrication de formes en papier moulé pour la cire qui deviendra un de ses matériaux privilégiés. Elle recouvre des objets trouvés, des constructions de cartons et de planches d’encaustique (pigments colorés mêlés à de la cire et à de l’essence). L’utilisation de cette lente technique d’application jumelée à un processus naturel (les volumes encaustiqués étaient exposés à la lumière du jour) permettront à l’artiste d’atteindre des textures et des couleurs rappelant la patine du temps et de figer, par un processus de stratification, différentes expériences vécues dans le passé, le présent et le futur.

En 1980, l’artiste intensifie l’utilisation de l’encaustique et des pigments de couleur puis réalise une nouvelle série de tableaux-objets. Constituées d’agglomérations de papier, de portes, de panneaux et de cartons recouverts de cire et de pigments noirs et blancs, ces pièces intitulées Encaustics ont été présentées à la Galerie Yajima, Montréal en 1980 puis intégrées à la réexposition de Room 901 à l’Alberta College of Art, Calgary en 1983; elles seront à nouveau exposées avec une sélection d’œuvres de la série Room 901 à la Galerie Simon Blais dans le cadre de l’exposition Aftermath. (Claudine Roger)

Bestiaire – Vernissage le 18 janvier, Occurrence

Exposition du 19 janvier au 2 mars 2013

Cet impressionnant corpus d’œuvres aux figures biomorphiques et archétypales s’inscrit dans la lignée de ses dessins de facture expressionniste, produits entre les années 1963 et 1967. Ces tableaux saisissants par leur très grand format vertical, leurs couleurs et textures exacerbées, leur iconographie sauvage et agressive et par les gestes que l’on devine exaltés de la peintre nous ramènent non seulement à une période importante d’apprentissage de l’acte créatif chez Whittome, mais à un moment révélateur dans le parcours de l’artiste et l’évolution de son œuvre. Ces corps mi-hommes, mi-animaux plus grands que nature, au squelette cambré et aux extrémités palmées, sortes d’insectes terrifiants, nous plongent dans un univers troublant, de nature à la fois archaïque et mythologique. Le corpus exceptionnellement méconnu de Bestiaire, composé d’une quinzaine de très grands tableaux et d’une série de portraits, n’a jamais été présenté dans son entier et fait ici l’objet d’une exposition inédite à Occurrence. (Mona Hakim)

ROOM 901 – Vernissage et lancement de la publication le 24 janvier, VOX

Exposition du 25 janvier au 9 mars 2013

Au cours de l’été 1980, Irene F. Whittome finalise un important cycle de travail. Son atelier est alors vide et elle entreprend la réalisation de Room 901. Tout le matériel qui se trouvait dans l’atelier est accumulé dans un coin restreint, les murs de briques et les colonnes sont repeints en blanc. L’espace est préparé à la manière dont un peintre apprête sa toile avant de l’enduire de pigments. L’atelier de la rue Saint-Alexandre devient alors le support d’une intervention spécifique qui se transformera pendant près de deux ans : d’octobre 1980 à juillet 1982. Whittome peint une forme minimale sur le mur adjacent aux fenêtres voûtées, laquelle semble dans toutes les étapes de sa modification tendre vers le motif minimal de la croix.

Au terme de ce travail, en octobre 1982, Whittome a produit plus de 1500 photos, un film, des boîtes-maquettes et trois expositions. Trente ans plus tard, Room 901 fait l’objet d’une réflexion approfondie sous la forme d’une réactivation présentée à VOX et d’une monographie publiée aux éditions du passage. (Marie J. Jean)