Paul-Antoine Pichard expose les conditions de vie des enfants des rues à la TOHU
Le photographe français Paul-Antoine Pichard est de retour à la TOHU, après un passage remarqué en 2007 avec son exposition Mines d’ordures. Il revient cette fois-ci à la charge avec les photographies qui constituent Poussières de vies, où il expose le quotidien des enfants des rues, à travers le monde.
L’artiste toujours aussi engagé a orienté son appareil et son oeil de photographe vers une situation encore très alarmante aujourd’hui, celle des enfants de la rue, appelés au Viêt-Nam, des «Poussières de vies». Paul-Antoine Richard affirmaient, pour présenter son exposition qu’«[Il] travaille contre l’ignorance, [il] montre une réalité intolérable. Personne ne pourra dire, je ne savais pas ».
L’origine de cette exposition remonte à une visite en Bosnie en 2010 lorsque Pichard a observé l’indifférence des gens envers les gitans, un peuple fortement ostracisé. Cette expérience s’est mutée en un projet de trois ans qui a mené le photographe à la rencontre de jeunes des rues à travers le monde. Des enfants en prison à Manille aux Philippines, aux adolescents «junkies» à Phnom Penh au Cambodge, en passant par des enfants vivants dans les rues à Katmandou au Népal, à Dakar au Sénégal et à Delhi en Inde, les photographies que Pichard a tirées de ces rencontres présentent un tour du monde de l’enfance qui n’est pas celle qu’on souhaite pour le futur de l’humanité et se veulent pour l’artiste un éveil à l’urgence d’agir, au présent.
Ce corpus de 70 photographies grand format est accompagné de 17 cartels proposant des renseignements complémentaires.
L’exposition Poussières de vies sera présentée dans l’Espace BOHU de la TOHU, du 14 janvier au 23 février 2014. Le vernissage, ouvert à tous, aura lieu le 16 janvier à 18 h en présence du photographe. L’exposition sera accessible du lundi au dimanche de 9h à 17h et jusqu’à 22h, les soirs de spectacles.