Jon Rafman parmi les finalistes du prestigieux Prix Sobey
Julie Ledoux
Photo : Jon Rafman, Mainsqueeze, 2014.
La courte liste de cinq finalistes au prestigieux Prix Sobey a été dévoilée hier et s’y retrouve le Québécois Jon Rafman.
Jon Rafman, qui aura droit à une grande exposition au Musée d’art contemporain de Montréal dès le 20 juin, est en nomination aux côtés de Raymond Boisjoly (Côte ouest/Yukon), Sarah Anne Johnson (Prairies/Nord), Abbas Akhavan (Ontario) et Lisa Lipton (Atlantique). À noter que Abbas Akhavan a, quant à lui, participé à Manif d’art 7, l’an dernier.
Le Prix Sobey a été créé en 2002 par la Fondation Sobey pour les arts et est une importante reconnaissance pour le secteur de l’art contemporain du Canada. Il s’agit d’un prix annuel remis à un ou une artiste de 40 ans et moins qui a présenté ses œuvres dans une galerie d’art publique ou commerciale au cours des 18 mois précédant sa mise en candidature. La somme totale de 70 000 $ est accordée chaque année, dont 50 000 $ au gagnant et 5 000 $ à chacun des autres artistes sélectionnés.
Au cours des années précédentes, Nadia Myre (2014), Duane Linktlater (2013), Raphaëlle De Groot (2012), Daniel Young et Christian Giroux (2011), Daniel Barrow (2010), David Altmejd (2009), Tim Lee (2008), Michel de Broin (2007), Annie Pootoogook (2006), Jean-Pierre Gauthier (2004) et Brian Jungen (2002), ont remporté tour à tour le Prix Sobey.
Jon Rafman au MACM
Dès le 20 juin, le MAC de Montréal présentera un corpus d’oeuvres nouvelles et récentes de Jon Rafman, dont ce sera la première exposition muséale au Canada. L’artiste se sert de la vidéo, de la photographie, de la sculpture et de l’installation afin d’étudier la place de la technologie dans la vie contemporaine. Il s’inspire de la culture web et des jeux vidéo, du modernisme, et des effets aliénants des cultures underground du far web.
Né en 1981 à Montréal, où il vit et travaille toujours, Rafman détient un baccalauréat en philosophie et en littérature de l’Université McGill, ainsi qu’une maîtrise en arts visuels de la School of the Art Institute of Chicago.
Depuis quelques années, il connaît un important succès, après avoir participé à des expositions au New Museum (New York, 2010), à la Saatchi Gallery (Londres, 2012), au Musée d’art contemporain (Rome, 2010), au Palais de Tokyo (Paris, 2012) et au Fridericianum (Kassel, 2013), entre autres.