Art Souterrain, festival annuel qui sort l’art visuel de ses lieux habituels pour le rendre plus accessible, offrira aux visiteurs un parcours coloré dans les dédales du réseau piétonnier souterrain de la métropole, une façon de combattre les derniers relents de la grisaille hivernale sans jamais avoir à sortir à l’air libre! Entre performances, expositions et œuvres, profitez-en pour découvrir les artistes contemporains d’ici et d’ailleurs tout à fait gratuitement. Ça débute lors de la Nuit blanche le samedi 4 mars à 18h et ça se poursuit jusqu’au 26 mars.
Place Victoria : Jersey Girls, par Bevam Ramsay
L’installation Jersey Girls explore comment la consommation est présentée dans notre ère, à travers une série de figures. «Les figures s’érigent comme des intermédiaires dans un jeu où le temps, le luxe et la beauté deviennent des instruments de domination et de résistance entre divers segments de la société.»
Centre de commerce mondial de Montréal : Le Vélo à écrire, par Caroline St-Laurent
Performance qui débutera à 20h et se terminera à 22h, avec Laurie Torres (batterie), Milaine Deroy (clavier) et Lysandre Champagne (trompette), Le Vélo à écrire allie corps, mouvement et musique pour nous faire réfléchir sur la société de performance et sur son impact, plus particulièrement pour les femmes. «En flirtant avec la notion de spectacle et en exposant à la fois le contrôle et la perte de contrôle, cette mise à l’épreuve révèle la pression grandissante à généraliser la productivité dans toutes les sphères de notre vie (travail, loisirs, famille, etc.).»
Palais des congrès de Montréal : Démarches par Catherine Lisi-Daoust
Le projet Démarches entraîne le visiteur à réinterpréter la démarche de l’artiste via le langage. À l’aide d’aimants et d’un vocabulaire sélectionné, une relation entre le visiteur et l’artiste se crée redéfinissant de manière ludique le rôle de chacun, ainsi que celui de la démarche en elle-même. «À travers les différentes réorganisations, le texte de démarche, document clé dans la compréhension du travail de l’artiste, délaisse sa fonction et son sens d’origine.»
Le 1000 de la Gauchetière : LV par Chloé Lefebvre
«Cette sculpture provocatrice séduit et interpelle le spectateur à jouer avec, soit pour réaliser le fantasme de s’approprier un objet de luxe, soit pour se défouler avec les poings contre cet emblème de clivage social.» L’œuvre provoque chez le spectateur un mélange de désir, face à ce luxe qu’il ne pourra jamais se permettre et frustration, face à cette structure qui le maintient dans une position où un tel luxe devient inatteignable. «LV pour Légère Vengeance, sans culpabilité puisque ça reste un jeu, un divertissement.»
Dawson College Art Gallery : Cinq Trucs pour Gagner Une Course Contre Marina Abramovic par Emily Spooner
Organisée par Olivier Forgues, en collaboration avec Art Souterrain, Cinq Trucs pour Gagner Une Course Contre Marina Abramovic est une exposition d’œuvres interactives. Neuf artistes explorent le thème du loisir et le projettent vers l’oisiveté, dans un univers où slackers et prodiges se côtoient et fusionnent. «Du quotidien à l’inquiétant, on présente du trompe-l’œil numérique, des jeux gonflables, Britney Spears, et des entrejambes d’une impeccable élégance.»
Gare centrale de Montréal : Façonnez-vous une œuvre d’art par Geneviève Arcand
«Façonnez-vous une œuvre d’art vous permet d’approfondir la signification d’œuvre contemporaine par le processus de création», le visiteur s’immerge donc complètement dans l’œuvre au point d’en faire partie, d’en influencer le résultat final.
Place Bonaventure : Olivia Mcgilchrist
Avec cette œuvre, Olivia McGilchrist invite le visiteur à vivre une expérience où réalité virtuelle, culture et art se marient en une expérience unique pour chaque participant. C’est dans ce cube de bois, où se trouve un appareil de réalité virtuelle Oculus Rift, que seront invités les visiteurs. La simulation les placera au cœur même d’une festival jamaïcain. «Dans cette nouvelle version de l’œuvre, les participants peuvent aussi jouer et interagir avec de multiples sons, créant de cette manière une trame sonore propre à eux.»
Palais des congrès de Montréal : Move it! par Robert Barta
Robert Barta, avec son œuvre improbable, pose «la question primordiale [qui] est de savoir si nous sommes plus émerveillés par la vue d’une plante performant une activité humaine ou par une prouesse physique démontrée par le cerceau en continuelle rotation».
Espace d’exposition Ubisoft : Jason Cantoro
Cette œuvre de Jason Cantoro invite les participants à modifier leur perspective en se déplaçant, faisant ressortir du même coup l’aspect tridimensionnel de l’œuvre. «La recherche en abstraction géométrique représente la première étape de Cantoro dans son étude de la profondeur en image qui l’a mené ensuite vers la sculpture.»