John Londoño: 10 ans de photos iconiques exposées
Arts visuels

John Londoño: 10 ans de photos iconiques exposées

Le photographe John Londoño est parvenu, au fil du temps, à devenir un véritable incontournable de la scène photographique montréalaise. Lui qui a signé nombre de couvertures pour nous, autant du temps du journal que depuis notre passage au magazine, l’artiste voit maintenant ses dix dernières années de travail faire l’objet d’une exposition.

C’est dans le cadre du Festival Mode & Design que John Londoño s’est fait inviter à exposer une (infime) partie de son œuvre réalisée au cours de la dernière décennie. Étant conférencier invité à l’événement, pour parler justement de sa carrière et de son art, il ne semblait donc que normal de décliner cette apparition au festival dans une exposition:

Contrairement à l’expo que j’ai fait au Centre Phi l’année dernière, où j’avais juste un mur, les deux salles de chez Encadrex me permettait vraiment de faire quelque chose de plus gros. Je me suis donc dit que c’était le temps de revisiter certains moments forts de ma carrière avec bien entendu l’idée que, vu que c’est un festival de mode, l’exposition soit basée sur des portraits un peu plus fashion. Mais pas sur une mode commerciale, plutôt sur la mode libre, créative.

Défi de taille, tout de même, que de revenir sur autant de shootings et de faire un choix éclairé. Selon le photographe, l’idée était surtout de créer un lien, comme une trame narrative entre tous ces portraits différents, qui n’étaient pas destinés au départ à être mis en rapport. D’ailleurs, Londoño est catégorique sur ce point: dans son travail, il ne fairt pas de distinction entre ce qui a une visée commerciale ou purement artistique. C’est son esthétique qui prévaut.

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Laurence Leboeuf, crédit: John Londoño

Mais comment réussir, justement, à choisir parmi toutes ces photos marquantes, pour un photographe qui a eu l’occasion de shooter autant des grandes stars que des artistes mois connus, mais néanmoins importants?

Je te mentirai pas, c’était vraiment difficile. Ça en fait des heures passées à fouiller dans des disques durs! Mes réflexes, c’était d’essayer de rentrer dans les shootings et d’aller chercher des images inédites, que personne n’avait vu. Refaire une sélection avec mon regard de 2017 sur des séries que j’ai pu faire il y a longtemps, me demander si je choisirais la même image aujourd’hui… c’était extrêmement laborieux de regarder tout ça.

Pour moi, y’avait certains « classiques » – en toute humilité- que je n’avais pas le choix de mettre, comme les portraits avec Oasis, Vanessa Paradis, Charlotte Gainsbourg, Juliette Lewis… Ça, j’avais pas le choix de le montrer. C’était important de présenter ça à du monde qui ne me connaissent pas.

Jean Leloup, crédit: John Londoño
Jean Leloup, crédit: John Londoño

Incontournable pour quiconque s’intéresse de près ou de loin à la photographie de portrait with an edge, la conférence de John Londoño, Je veux tout, se tiendra le 23 août à 20h. Pour l’exposition, c’est par ici:

john londoño : New dawn fades

21 août entre 18h et 23h et 24 août, Encadrex