Phelipe Soldevila s’excuse d’avance
Le jeune bonze de la peinture gravit le Cap Diamant et s’empare du local inhabité de l’édifice Europea.
Dire qu’il s’agit là d’un lieu sous-exploité tiendrait de l’euphémisme. Perpétuellement vide, mais généreusement fenestrée, cette salle immense sise au carrefour de la rue d’Aiguillon et du boulevard Honoré-Mercier semble conçue pour accueillir une exposition d’art contemporain.
Phelipe Soldevila, muraliste de son état, cible des collectionneurs depuis de nombreuses années, et sera le premier de son clan à s’offrir cet écrin optimal. Il y présentera une exposition solo intitulée Je m’excuse d’avance.
Déjà, une série de montages énigmatiques et à saveur vaguement politique circulent sur la toile.
Cofondateur du populaire collectif Canadian Bacon, Phelipe Soldevila est surtout reconnu pour sa palette de couleurs vives, ses courbes psychédéliques et abstraites qui évoquent les vagues d’une mer par jour de tempête. Ce qui ne l’empêche pas d’opter pour des motifs purement figuratifs, surtout pour ses œuvres de grands formats présentées dans l’espace public.
Le vernissage de Je m’excuse d’avance aura lieu ce vendredi 8 mars de 16h à minuit. Les DJs de Funk Connection seront (littéralement) aux platines pour l’occasion.
Ce après quoi l’exposition se poursuivra jusqu’au 14 mars, toujours au 760 boulevard Honoré-Mercier, ce local qu’à peu près tous les usagers du bus 807 ont déjà remarqué.