Lévis : une vague d’expropriations secoue le centre d’artistes Regart
Catherine Genest
Photo : Façade de Regart avec les oeuvres de Wartin Pantois (Crédit: Jérôme Bourque, archives)
La nouvelle a été annoncée par Gilles Lehouillier dans le cadre du conseil municipal d’hier soir. En honorant sa promesse électorale visant à relier le haut et le bas de la falaise par un « lien mécanique » pour piétons et cyclistes, le maire de Lévis estime se voir forcé d’exproprier le propriétaire du bâtiment et du terrain qui abritent le centre d’artistes Regart.
Dans la captation vidéo téléversée sur Youtube, on peut l’entendre s’exprimer sur ce dossier pendant deux minutes, soit de 1:08:40 et 1:10:40.
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Regart occupe le rez-de-chaussée du 5956 rue Saint-Laurent depuis maintenant huit ans. De nombreux artistes ont, depuis, présenté leur travail à l’intérieur de la galerie et dans la vitrine. Giorgia Volpe, Élise Provencher, Wartin Pantois, Pishier, Estée Preda, Kaël Mercader, Patrick Cruz et Stacy-Ann Oliver sont du nombre.
Actuellement, Regart est situé à un jet de pierre de la gare intermodale de Lévis, un emplacement idéal selon la directrice générale et artistique Amélie Laurence Fortin. « Ce qui me déçoit un peu c’est le fait de l’apprendre par les médias. […] Cependant, je pense la volonté du maire c’est de nous reloger. Dans quelles conditions ils vont nous reloger? C’est ça qui représente une inquiétude parce que, pour nous, c’est super important de rester sur la rue Saint-Laurent et pour plein de raisons… D’abord, parce que notre public est à pieds. Ce sont surtout des gens du Vieux Lévis ou de l’extérieur, des gens qui prennent le traversier. »
De son côté, le conseiller en gestion des communications et des relations publiques Guy Rodrigue précise que « la ville sera très proactive dans la relocalisation de l’organisme Regart », sans toutefois être en mesure de nous fournir davantage de détails. « Il est encore trop tôt pour déterminer l’endroit de relocalisation de l’organisme, ajoute-t-il. Toutefois la ville s’engage à analyser l’ensemble des options possibles et raisonnables. »
On ne sait pas encore à quel moment les expropriations seront en vigueur dans ce secteur, mais le maire de Lévis projette de lancer un appel d’offres pour le « lien mécanique » dans le courant de l’automne.
La programmation de Regart, néanmoins, demeure « bookée » jusqu’en 2020.