Comme elle le fait toujours, la jeune maison d'édition Coups de tête vient de mettre en ligne le premier chapitre de sa prochaine parution. Signée Alain Ulysse Tremblay, celle-ci porte un bien intrigant titre: La vie d'Elvis… www.coupsdetete.com
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Les goélands ont toujours ennuyé Elvis, mais il éprouve maintenant de la sympathie pour ces « mange-marde » quand ils enfilent l’horizon en quête d’un quelconque moustique. Du perron de sa maison gaspésienne, où il attend sa mort prochaine, il les contemple en racontant les péripéties de sa vie tranquille au cœur de la tourmente. Naufrage, braquage, mort d’amis, blessure handicapante. Lourd bagage à mille lieues de la vie de velours. Avec une petite valise maganée à la main, il est allé user ses chaussures comme marin, concierge, roadie d’un band rock et surtout cuisinier. Né à La Malbaie, il a roulé sa bosse un peu partout au Québec, et même hors des frontières, avant d’aboutir à Montréal. Grâce à sa fameuse sauce à hamburger, dont il a volé la recette à un villageois de son patelin, il a assuré la renommée du boui-boui de la Main où il travaillait. Elvis a profité de toutes les chances qui se sont offertes. Rien d’assez reluisant pour aguicher le clavier à foutaises des journalistes à sensations. Il a vécu le lot de la plupart des Québécois en quête de bonheur, sans s’apitoyer sur son sort. En somme, Alain Ulysse Tremblay s’est penché avec beaucoup d’amour sur le sort d’un homme qui ne fût pas le héraut d’un monde nouveau. Ça repose du héros narcissique qui se considère comme le reflet de sa génération. À travers une écriture vernaculaire que d’aucuns pourraient réprouver, l’auteur a présenté un personnage sympathique par la simplicité de ses sentiments. Le portrait est réussi même s’il est tracé à grands coups de traits expéditifs. C’est conforme à la politique de l’éditeur, mais le lecteur reste sur sa faim.
Les goélands ont toujours ennuyé Elvis, mais il éprouve maintenant de la sympathie pour ces « mange-marde » quand ils enfilent l’horizon en quête d’un quelconque moustique. Du perron de sa maison gaspésienne, où il attend sa mort prochaine, il les contemple en racontant les péripéties de sa vie tranquille au cœur de la tourmente. Naufrage, braquage, mort d’amis, blessure handicapante. Lourd bagage à mille lieues de la vie de velours. Avec une petite valise maganée à la main, il est allé user ses chaussures comme marin, concierge, roadie d’un band rock et surtout cuisinier. Né à La Malbaie, il a roulé sa bosse un peu partout au Québec, et même hors des frontières, avant d’aboutir à Montréal. Grâce à sa fameuse sauce à hamburger, dont il a volé la recette à un villageois de son patelin, il a assuré la renommée du boui-boui de la Main où il travaillait. Elvis a profité de toutes les chances qui se sont offertes. Rien d’assez reluisant pour aguicher le clavier à foutaises des journalistes à sensations. Il a vécu le lot de la plupart des Québécois en quête de bonheur, sans s’apitoyer sur son sort. En somme, Alain Ulysse Tremblay s’est penché avec beaucoup d’amour sur le sort d’un homme qui ne fût pas le héraut d’un monde nouveau. Ça repose du héros narcissique qui se considère comme le reflet de sa génération. À travers une écriture vernaculaire que d’aucuns pourraient réprouver, l’auteur a présenté un personnage sympathique par la simplicité de ses sentiments. Le portrait est réussi même s’il est tracé à grands coups de traits expéditifs. C’est conforme à la politique de l’éditeur, mais le lecteur reste sur sa faim.