L'Association des libraires du Québec a divulgué hier, par la bouche de sa porte-parole Catherine Trudeau, les titres finalistes du 16ePrix des libraires. Décliné en deux catégories (Roman québécois et Roman hors Québec), ce prix se veut un hommage aux auteurs dont les œuvres ont retenu l'attention des libraires au cours de l'année.
Voici les auteurs toujours en lice:
Catégorie Roman québécois
Le ciel de Bay City de Catherine Mavrikakis (Héliotrope)
Du bon usage des étoiles de Dominique Fortier (Alto)
La Machine à orgueil de Michel Vézina (Québec Amérique)
Tout m'accuse de Véronique Marcotte (Québec Amérique)
Zakuro de Aki Shimazaki (Leméac /Actes Sud)
Roman hors Québec
Là où les tigres sont chez eux de Jean-Marie Blas de Roblès (Zulma)
La route de Cormac McCarthy (de l'Olivier)
Seul le silence de R.J. Ellory (Sonatine)
Syngué sabour (Pierre de patience) d'Atiq Rahimi (P.O.L)
Toute la nuit devant nous de Marcus Malte (Zulma)
Les récipiendaires du Prix des libraires du Québec seront connus le 11 mai prochain.
Entre les rayons de livres et les tables d’exposition, entre le bruit de la caisse enregistreuse et les demandes floues des clients, entre la papeterie et les toutous, un livre, parfois, réussit la prouesse d’apprivoiser un libraire. Puis un autre libraire. Puis un autre. Et encore une. Ce livre aura peut-être la chance de se retrouver parmis les favoris sélectionnés pour le Prix des Libraires. Parmi les cinq ouvrages québécois choisis, j’en ai lu trois, pour le moment, puisque j’aspire au compte parfait. Zakuro, La machine à orgueil et Tout m’accuse. Le style doux de Shimazake, la langue urbaine de Vézina et le roman polyphonique de Marcotte, entretiennent le lecteur de solitude, du vide affectif, de l’absence et de la disparition, bref, aussi différentes qu’excellentes, ces trois oeuvres s’enroulent dans les trous noirs de la vie.
Le fils dans Zakuro (grenade en japonais) se penche sur la disparition du père tout comme le fait Auguste dans Tout m’accuse. Djipi de la Machine à orgueil s’absente de lui-même confronté à la disparition de son grand amour.Ils souffrent, ils se questionnent et voilà que parfois, au grand étonnement des principaux intéréssés, ils se survivent, au-delà du silence et des secrets, du deuil et de la turbulence, de l’insomnie ou de la faille, même vulnérables, ils finissent par sentir le pouls de la vie qui bat, boum, boum, boum, et les entraînent.
Heureusement que les libraires lisent, entre les rayons de livres et les tables d’exposition, pour être moins seuls…