Livres

Littérature: les prix du printemps, suite

Quelques prix littéraires importants sont venus compléter, ces derniers jours, l'avalanche de récompenses printanières.

 

D’abord, nous venons d’apprendre que c’est Catherine Lalonde qui se mérite cette année le prix Émile-Nelligan, décerné à un poète de 35 ans ou moins, pour Corps étrangers (Québec Amérique/La passe du vent). Élise Turcotte, la présidente du jury, a parlé d’un recueil «débridé, excessif, qui soumet la sauvagerie de l’Éros à l’expérience déstabilisante de l’étranger».

 

Le 21 mai, Roger Des Roches recevait pour sa part le Prix de poésie Terrasses Saint-Sulpice de la revue Estuaire pour son livre dixhuitjuilletdeuxmillequatre (Les Herbes rouges), que le jury a décrit en ces mots: «Pour dire l'agonie de la mère et le désarroi du fils, Roger Des Roches réinvente la syntaxe, crée la "couleur Dieu perdu", explore "l'île de la douleur", jusqu'à ce que jaillisse ce poème au style inoubliable, ce fragment d'apocalypse, dixhuitjuilletdeuxmillequatre 

 

Mentionnons enfin les récipiendaire des 10e prix Bédélys, qui récompensent les artisans du milieu de la bande dessinée. Le Bédélys Québec 2008 a été remis, à titre posthume, à Albert Chartier pour l’album Une piquante petite brunette, publié aux 400 coups grâce au travail de recherche de Jimmy Beaulieu. Rappelons que l’auteur, mort en 2004, est une véritable légende dans le monde la BD québécoise, grâce entre autres à son personnage d’Onésime.

 

Le Bédélys d’Or a été attribué, lui, à Étienne Davodeau pour l'album Lulu Femme nue, tome un (Futuropolis), tandis que le Bédélys Jeunesse, dont le jury était encore cette année composé de jeunes lecteurs des bibliothèques Le Prévost et Langelier, a couronné l’album Le dragon blanc, de Guilhem et Janssens (Dupuis).

 

Un premier prix Bédélys Fanzine a par ailleurs été décerné, pour souligner la qualité d’une production plus artisanale. C’est le 109e et ultime numéro du fanzine MensuHell, dirigé par Francis Hervieux, qui a été primé.