Le milieu culturel est bouleversé par la disparition, la nuit dernière, de Bruno Roy. On croyait pourtant l'écrivain de 66 ans tiré d'affaire, lui qui avait été victime d'un accident vasculaire cérébral en décembre, mais une nouvelle hémorragie cérébrale l'a finalement emporté.
Poète et romancier de premier plan, infatigable animateur de la scène littéraire – il a été pendant 14 ans président de l'UNEQ (Union nationale des écrivains québécois) -, figure de proue des revendications des orphelins de Duplessis, dont il était, son action plurielle aura profondément marqué le Québec contemporain.
De Bruno Roy, je retiens surtout son combat acharné pour la réhabilitation des Orphelins de Duplessis, auprès des autorités politiques et religieuses, très rébarbatives….encore, de nos jours.
Des orphelins, d’ailleurs, rétribués fort chichement, à mon avis. Et ce, alors que certains révisionnistes cherchent de plus en plus à réhabiliter par d’étranges relectures de notre Histoire cette sinistre époque, celle de la Grande Noirceur….