Les librairies indépendantes du Québec (LIQ) entendent bien ne pas rester en marge de la révolution numérique. Le portail www.livresquebecois.com créé par l'association et dédié à la littérature d'ici, offre maintenant une importante sélection de livres en format électronique, fruit d'une entente avec les éditeurs ayant pris part au projet d'entrepôt numérique conçu par l'Association nationale des éditeurs de livres (ANEL) et la firme De Marque.
Vais-je me laisser tenter par le livre électronique? Je ne crois pas. Je ne vois pas où est le plaisir de se servir du clavier ou de la souris pour lire un livre. J’ai besoin du contact physique avec le papier du livre, de sa couverture. Quand un passage d’un roman m’émeut, je ferme le livre en conservant la page, le temps de me remettre de mes émotions ou de les vivres intensément. Comment vivrais-je ces émotions devant un écran? Oui, j’aime avoir des disques, des livres, des DVD à la maison. Je sens que mon logement a un âme. Pourquoi tous ces objets ne devraient-ils se retrouver que sur disques durs? J’ai l’impression que les fichiers MP3 et les livres électroniques continuent à couper les liens physiques entre l’être humain et son entourage, qu’il s’agisse des êtres humains (blogues et réseaux sociaux) ou des objets. Les objets nous rappellent des souvenirs, certains heureux, d’autres malheureux. Parfois, on regarde ces objets sans les avoir cherchés, le hasard nous amenant à lire un livre ou écouter un CD qu’on n’avait pas prévu lire ou écouter, ni à ce moment. Changement à l’horaire, parfois bienvenu!
Quand ces objets ne se retrouvent que sur le disque dur, il faut absolument avoir besoin de cet objet pour aller le chercher, tout doit être réglé, nos activités doivent être organisées, pas de hasard. Que ce doit être parfois ennuyant!
De toutes façons, ça fait du bien de faire des activités qui ne nécessitent pas obligatoirement l’utilisation d’un souris ou d’un clavier, de changer d’endroit pour « réellement » se changer les idées.