Le milieu du livre réagit vivement à une proposition du Comité L'Allier, présidé par l'ancien maire de Québec Jean-Paul L'Allier et chargé par la ministre de la Culture et des Communications Christine St-Pierre d'entreprendre une réflexion sur les lois régissant les différents secteurs de la sphère culturelle, en prenant en considération «les réalités économiques et les changements technologiques auxquels font face les artistes et les producteurs».
Le 12 avril, le Regroupement des éditeurs littéraires indépendants (RELI) émettait un communiqué trahissant sa profonde inquiétude devant l'idée d'une taxe provinciale sur le livre, communiqué que nous reproduisons plus bas.
Le RELI comprend les éditeurs suivants: Boréal, Fides, Hurtubise et Québec Amérique (cosignent également ce communiqué les éditions Alto et Septentrion).
Communiqué pour diffusion immédiate
Non au «taxage» du livre
Montréal, le 12 avril 2010.
Le RELI (Regroupement des éditeurs littéraires indépendants) est «estomaqué» de la récente proposition du comité «L'Allier» d'imposer une taxe provinciale (TVQ) sur le livre.
Le RELI demande à la ministre de la Culture et au ministre des Finances du Québec d'écarter immédiatement et de façon catégorique cette demande rétrograde qui aurait pour conséquence de diminuer l'accessibilité à un outil de culture et d'éducation.
L'effet d'un accroissement de 7,5% aujourd'hui, et demain de près de 10%, sur le prix de ce bien culturel serait dissuasif pour de nombreux lecteurs.
Taxer les livres, ce ne serait pas enrichir l'État, mais appauvrir la société!
Il semblerait d'ailleurs absurde qu'un gouvernement qui a annoncé son désir d'abolir la TVQ sur l'ensemble des produits culturels l'impose sur le livre qui en est exempt!
Le RELI rappelle que c'est une autre ministre libérale, Liza Frulla, qui avait fait adopter cette mesure saluée favorablement par l'ensemble du milieu culturel.
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Je comprends la position de ce regroupement d’éditeurs. Cette taxe de vente provinciale sur les livres avait été abolie par le Parti québécois lors de son 1er mandat, sauf erreur. Vingt ou trente ans plus tard, il serait normal de reconsidérer cette décision qui a été prise à une époque qui est bien différente de notre époque actuelle, autant politiquement qu’économiquement.