On connaît maintenant les finalistes du Prix des libraires du Québec 2011, qui sera décerné le 9 mai prochain. Les voici:
Catégorie Roman québécois
Je voudrais qu'on m'efface d'Anaïs Barbeau-Lavalette (Hurtubise)
La Canicule des pauvres de Jean-Simon DesRochers (Les herbes rouges)
La Constellation du lynx de Louis Hamelin (Boréal)
Réussir son hypermodernité et sauver le reste de sa vie en 25 étapes faciles de Nicolas Langelier (Boréal)
Petite armoire à coutellerie de Sabica Senez (Leméac)
Catégorie Roman hors Québec
Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants de Mathias Énard (Actes Sud)
L'Homme inquiet d'Henning Mankell (Seuil)
Purge de Sofi Oksanen (Stock)
Rosa candida d'Audur Ava Ólafsdóttir (Zulma)
Sukkwan Island de David Vann (Gallmeister)
J’aurais préféré qu’on garde « La petite et le vieux » de Marie-Renée Lavoie au lieu de « Je voudrais qu’on m’efface » d’Anaïs Barbeau-Lavalette. J’ai lu ces deux romans et je trouve qu’il y a beaucoup plus de profondeur dans celui de madame Lavoie, qu’il est mieux structuré aussi, plus complet, fini. Celui de madame Barbeau-Lavalette se lit comme un scénario, il va dans tous les sens et quoique très touchant, ne semble pas être tout à fait au point.
Dans la catégorie hors-québec, « L’Indésirable » de Sarah Waters aurait très bien mérité sa place. Enfin…
En ce qui concerne les romans québécois, hormis le roman de Louis Hamelin, le meilleur de l’année 2010 selon moi, aucun ne mérite de figurer dans cette liste. Le roman de Jean-Simon Desrochers a été publié en 2008, Donc, il n’a pas à paraître dans cette liste. Celui d’Anaïs Barbeau-Lavalette est un scénario de film, celui de Nicolas Langelier est un livre de croissance personnelle. Et le beau roman de Sabica Senez manque de chair. À mon humble avis méritaient de figurer dans cette liste, outre Louis Hamelin, Hélène Vachon pour Attraction terreste, Yann Martel pour Béatrice et Virgile, Mauricio Segura pour Eucalyptus et Pierre Samson pour Arabesques. Ce roman sur le quartier Hochelaga est drôlement plus achevé que celui de sa consoeur Anaïs. Chacun ses goûts, chacun ses choix. À l’exception d’Hamelin et DesRochers qui n’a rien écrit depuis trois ans, les autres nominés n’ont fait que circonscrire les sujets traités sans les approfondir.