36e Salon du livre de Montréal: place à la littérature haïtienne
Le Salon du livre de Montréal a dévoilé ce matin les détails de sa 36e édition, qui se tiendra du 20 au 25 novembre à la Place Bonaventure.
La thématique cette année: Une passerelle entre les cultures – le Salon «invite le public à jeter des ponts entre les multiples continents littéraires». On mettra d’ailleurs l’accent sur les artistes de la perle des Antilles au pavillon « Haïti à l’honneur ». On pourra y découvrir le talent des auteurs Gary Victor, Yanick Lahens, James Noël, Emmelie Prophète, Jean-Robert Léonidas, Kettly Mars, Jean-Euphèle Milcé, Michel Soukar et Laënnec Hurbon.
Voici plus de détails sur le 36e Salon du livre de Montréal:
«GRANDE OUVERTURE
Cette année, le grand public est convié à une inauguration éclatée, avec musiciens ambulants et lectures à la clé. Au programme, on propose Albertine en cinq temps, lue par six comédiennes accompagnées de Lorraine Pintal, une présentation du TNM au Carrefour Desjardins, ainsi que la lecture d’extraits de Bonjour voisine! (ouvrage collectif) au pavillon Haïti à l’honneur. L’Espace Archambault réunira quant à lui les invités d’honneur du Salon qui seront officiellement présentés au public. À noter que ce jour-là, le Salon offre l’accès gratuit pour les abonnés des bibliothèques de Montréal et de la BAnQ.
TAPIS ROUGE
Le 36e Salon du livre de Montréal déroule le tapis rouge pour sept écrivains et un éditeur : des personnalités fortes, des écrits propres à tisser des liens entre les cultures et un talent remarquable. Le Salon reçoit donc Marie-Francine Hébert, active depuis trente ans sur la scène littéraire et actuellement en lice pour un prix TD de littérature jeunesse avec Tu me prends en photo (2012); le poète et essayiste Pierre Ouellet, porte-parole de Livres comme l’air et auteur d’une quarantaine d’ouvrages dont le Portrait de dos sera bientôt publié par l’Hexagone; la jeune romancière Annie-Claude Thériault dont le premier roman, Quelque chose comme une odeur de printemps, a été encensé par la critique et coiffé du Prix des lecteurs de Radio-Canada 2013; l’auteure et lauréate d’un prix du Gouverneur général Kim Thúy avec son nouveau roman mãn, ainsi que Rogé, auteur et illustrateur dont le livre Mingan mon village est actuellement finaliste pour un prix du Gouverneur général. Le Salon honore également Geneviève Damas, écrivaine belge qui a soufflé la critique et le public avec Si tu passes la rivière, un premier roman couronné des prestigieux prix Rossel 2011 et Prix des cinq continents de la francophonie 2012 et le Français Jean-Christophe Rufin, grand humaniste, lauréat de deux Goncourt et membre de l’Académie française qui nous arrive avec Immortelle randonnée, Compostelle malgré moi. Enfin, le Salon tient à souligner l’apport significatif de l’éditeur Jean Bernier, directeur littéraire des éditions du Boréal, qui célèbrent leur 50e anniversaire cette année.
JEUDI, LA LITTÉRATURE SE LIVRE
Le jeudi 21 novembre, le Salon inaugure une nouvelle activité originale en proposant une soirée où, dans un premier temps, de petits groupes d’écrivains, disséminés sur les différentes places du Salon, lisent de courts extraits de leurs plus récents écrits. D’autres encore sont appelés à répondre à des questions inspirées du célèbre questionnaire de Marcel Proust, façon Gilles Archambault, en compagnie des animateurs Gilles Archambault, Pierre Cayouette et Claudia Larochelle. Parmi les 70 écrivains participants, on retrouve notamment Évelyne de la Chenelière, Jean-Paul Daoust, Joël DesRosiers, Patrick Drolet, Christiane Duchesne, Yannick Lahens, Robert Lalonde, Rodney St-Éloi et France Théoret. Enfin, la soirée culminera à l’Espace Archambault avec des extraits de Jusqu’où te mènera ta langue, un cabaret festif, à la fois théâtral, littéraire et un brin polémique, qui donne la parole à des auteurs de la nouvelle génération. Mettant en scène trois comédiens, le spectacle a été créé lors de la 10e édition du Festival du Jamais Lu et repris au Festival international de la littérature en septembre dernier. Et pour conclure, Sophie Castonguay vous invite à l’événement Le Souffleur inquiet.
LES MOTS QUI LIBÈRENT…
Chaque année, le Salon renoue son engagement envers Livres comme l’air, une manifestation de solidarité des écrivains d’ici envers leurs pairs incarcérés pour « délit d’opinions » dans plus de 35 pays. Livres comme l’air consiste en une lecture publique de dix dédicaces, adressées à autant de ces victimes disséminées à l’étranger. Les organisateurs et son porte-parole, Pierre Ouellet, souhaitent ainsi dénoncer les régimes et les pays qui accablent, séquestrent et violentent les écrivains, journalistes, cybernautes, traducteurs et éditeurs. Cette année encore, René-Daniel Dubois anime l’événement. Les visiteurs du Salon peuvent signer des pétitions et lire les dédicaces et les notes biographiques des auteurs impliqués au stand Livres comme l’air. (amnistie.ca/site/LCA)
MON CONTE, MON PYJAMA !
Tout ouïe, les bouts de chou écoutent, éblouis, les histoires Marie-Louise Gay, Rogé, Edgar Bori et Joujou Turenne.
L’ACADÉMIE DES LETTRES ENTRE AU SALON
Quatre personnalités seront reçues à l’Académie des lettres du Québec. Pour la première fois, cet événement se déroulera au Salon, le jeudi en fin de journée. Les écrivains reçus : Laurier Lacroix, Danielle Fournier, Robert Lalonde, André Vanasse.
COURS ÉCRIRE TON COURT
Le Salon accueille la finale du concours de scénarisation de la 15e édition de Cours écrire ton court, « spécial adaptation littéraire » de la Sodec. Celui-ci a été lancé en octobre et les ateliers ont eu lieu cet automne. L’exercice de présentation des projets devant des producteurs et des professionnels, se déroulera le vendredi 22 novembre en après-midi et sera suivi de la remise de prix. Une classe de maître avec Dany Laferrière, écrivain québécois dont les œuvres ont été adaptées à l’écran, aura lieu devant public le jeudi 21 novembre.
SAVIEZ-VOUS QUE ?
Spirou a 75 ans ? Titeuf, 20 ans? Le Livre de poche, 60 ans ? C’est ce que l’on apprend en visitant les multiples expositions du Salon. Outre celles dédiées au prix Marcel-Couture et au Prix des libraires, on peut déambuler à travers les expositions consacrées au 50e anniversaire des Éditions du Boréal, au 25e du Septentrion, lire les dédicaces de Livres comme l’air ou découvrir les 14 lauréats du prix du Gouverneur général.»