Joël Des Rosiers remporte le Modern Language Association Prize for Independent Scholars 2014
L’écrivain Joël Des Rosiers a remporté le 30e Modern Language Association Prize for Independent Scholars 2014, pour son essai Métaspora. Essai sur les patries intimes, paru en 2013.
Poète et essayiste, psychiatre et psychanalyste, Joël Des Rosiers, né aux Cayes, vit au Québec depuis l’adolescence. Le prix MLA lui est attribué pour son essai Métaspora. Essai sur les patries intimes paru en 2013 aux Éditions Triptyque, à Montréal. Il s’agit de la onzième publication de l’auteur chez Triptyque.
Ce prix distingue depuis 30 ans une femme ou homme de lettres érudit indépendant dont l’œuvre aura contribué de façon éminente par sa qualité de pensée, son style, aux lettres modernes. Bien dotée, la prestigieuse récompense s’adresse à des écrivains, érudits, docteurs ès lettres, théoriciens et humanistes publiant en langue anglaise ou dans n’importe quelle langue moderne.
Fondée en 1883, la Modern Language Association of America regroupe près de 30 000 membres, répartis dans 100 pays, ce qui en fait l’une des plus grandes associations de lettrés savants dans le monde. Ce 30e prix constitue une innovation, car il s’agit de la première fois que l’institution américaine décerne une distinction à un livre rédigé en français.
« Métaspora. Essai sur les patries intimes est un essai doté d’une grande cohérence théorique dont la parution arrive à point nommé. Le néologisme métaspora s’offre comme une autre alternative à diaspora tout en rendant hommage aux oeuvres plurinationales et transhistoriques des artistes et des intellectuels noirs de la Caraïbe francophone. Joël Des Rosiers nous entraîne dans un parcours fécond à travers les discours, les siècles et les genres pour rendre compte de ses propres expériences et écrits, et analyser ceux de figures aussi diverses qu’Aimé Césaire, Maryse Condé et Wyclef Jean. Le livre devient ainsi un exemple de ce qui s’y présente comme autant de « machines à remonter le temps ». Avec Métaspora, rédigé dans une prose admirable, l’auteur a forgé un terme qui s’applique efficacement à l’ensemble des études sur la diaspora. Il propose des voyances à l’intérieur des littératures de la Caraïbe et de l’histoire souvent traumatique d’Haïti. Ce livre se classe au rang des oeuvres d’Édouard Glissant et de Kamau Braithwate. » – Commentaire du Jury du MLA (traduit Frédéric Eugène Illouz et fourni par Triptyque)
Le prix MLA lui sera décerné le 10 janvier 2015 lors d’une cérémonie officielle, organisée à l’occasion du congrès annuel du MLA qui se tiendra à Vancouver.
De 1983 à 2011, le MLA Prize for Independent Scholars était remis annuellement. Il s’agit maintenant d’un prix biennal, remis aux années paires.