Petit conseil à la gente féminine en prévision du Osheaga qui mettra en vedette les Smashing Pumpkins au parc Jean-Drapeau le 8 septembre prochain: évitez de montrer vos seins à Billy Corgan. En concert lors du festival Reading en Angleterre la fin de semaine dernière, le chanteur du combo s'est permis quelques critiques après qu'une spectatrice lui ait dévoilé sa poitrine. "C'est curieux de voir qu'une fille enlève son chandail aussi facilement. Les Américaines sont aussi salopes." Le musicien a ajouté qu'il appréciait être un artiste "alternatif", puisqu'il pouvait justement se permettre de dire ce qu'il voulait sur scène, rapporte le site du magazine NME. Ces propos rejoignent le sujet du dernier vidéoclip des Vulgaires Machins, pour la pièce Anéantir le dogme, en ligne depuis quelques jours au www.vulgairesmachins.org. Scénarisé par l'auteur des Bougons François Avard, le clip dénonce un dogme qui afflige le XXIe siècle: "celui de l'individu devenu produit de consommation, de la chair comme monnaie d'échange, explique Avard. Car un des dogmes qui est en train de s'installer de plus en plus dans nos moeurs vides, c'est qu'en se brassant le cul et en se flippant les totons, on va réussir." Québécoises, prouvez à Corgan et Avard que vous avez de la classe.
Billy Corgan n’a pas la langue dans sa poche, et c’est tant mieux.
Il prouve non seulement que ce genre de geste le répugne, mais aussi que les artistes ne sont pas tous des imbéciles. Dieu merci.
Il est effectivement curieux de voir jusqu’où certaines femmes/filles peuvent aller afin de valoriser leur propre personne. Celles qu’on nomme les groupies, sont d’autant plus déroutantes qu’elles font des bassesses pour des mecs dont elles ignorent souvent jusqu’au réel nom. Bizarre.
Mais le pire là-dedans reste qu’après toutes les revendications faites par les féministes et autres combattantes, la femme n’a pas encore totale égalité avec l’homme. Dans beaucoup de domaines, le sexe mâle domine toujours, a priorité et est même mieux payé que la gent féminine. Chose aberrante lorsque nous considérons que nous sommes présentement dans un pays libre en l’an 2007, ère technologie où l’humain s’imagine qu’il a tout vu, tout vécu. Tout vu, tout vécu, et la femme est encore parfois sous-estimée! Vous y croyez, vous? Moi j’ai réellement peine…
Malheureusement, nous avons encore des choses à prouver en tant que dames. Et aussi bien nous avons le pouvoir de charmer, nous avons aussi le pouvoir de rebuter, de laisser croire que la femme est justement cela, une salope, qui s’exhibe sans scrupule devant la plus grande foule possible, un être sans amour-propre avec juste un corps qui, moyennant rémunération ou en présence de vedettes, peut traînasser un peu n’importe où.
S’il faut crier haut et fort que ce comportement est souvent plus pathétique ou choquant qu’autre chose, qu’attendons-nous? Billy Corgan n’a plus attendu, lui, et peut-être sans même s’en rendre compte, il a, ce jour-là, contribué à aider la cause de la femme et des artistes…à sa façon.