43 ans après avoir annulé le concert que devaient donner les Beatles sur son sol, l'État d'Israël demande pardon au groupe britannique et l'invite à célébrer le 60ième anniversaire du pays.
«Pour notre 60e anniversaire, nous aimerions saisir cette occasion pour vous proposer une seconde chance de jouer en Israël», a écrit l'ambassadeur israélien à Londres, Ron Prosor, dans une lettre adressée à Paul McCartney, Ringo Star, la famille de George Harrison et la sœur de John Lennon, Julia Baird.
Le diplomate parle ainsi «d'une erreur historique» qu'il souhaite corriger. «Hélas, l'État d'Israël a annulé votre prestation en raison de problèmes budgétaires et parce que plusieurs députés de la Knesset [le Parlement israélien] ont cru à l'époque que votre spectacle pourrait exercer une influence néfaste sur la jeunesse israélienne.»
«Incontestablement, poursuit la lettre, nous avons eu tort d'empêcher des gens comme vous, qui ont laissé leur marque sur toute une génération, de venir jouer devant les jeunes Israéliens qui vous admiraient et vous admirent encore aujourd'hui.»
Vaut mieux tard que jamais, mais, avouons-le, un brin profiteur…
« un brin profiteur… »!
quel rapport avec les excuses?
Comment refuser pareille offre… hum? « Une seconde chance de jouer en Israël » à l’occasion du 60e anniversaire du pays, à l’invitation de l’ambassadeur à Londres. Un pensez-y bien, à n’en pas douter…
Et, une fois sur cette lancée, pourquoi pas au 400e de Québec également? Ce qui serait d’ailleurs une première car la formation n’était que passée en coup de vent au Forum de Montréal, le 8 septembre 1964.
Sauf que pareilles invitations me semblent possiblement un peu tardives. Paul a beau être un musicien multi-instrumentiste très doué et Ringo un batteur hors pair, le valeureux duo subsistant ne constitue pour autant que la moitié des Fabs, ainsi que l’on surnommait les Beatles au cours des années soixante.
Aurait fallu y penser et, surtout, se décider plus tôt. De toute façon, en ce qui concerne Québec, il y aura tout de même Charles Aznavour. Et, quant à Israël, a-t-on songé aux Rolling Stones? Que l’ambassadeur passe donc un coup de cellulaire à Mick ou à Keith: peut-être reste-t-il encore un trou non comblé dans leur agenda…