Creature l'a
prouvé hier soir sur la scène du National, les pièces dance-pop-party-rock de
son premier album No sleep at all prennent tout leur sens en concert. L'énergie
brute du combo les galvanise et leur confère un dynamisme encore plus
redoutable que sur compact.
CowBella
(claviers et voix), Kim Ho (guitare et voix), Syd Z (batterie) et Gina Simmons (basse)
se sont éclatés au son de leur pop rose nanan encrée dans plusieurs courants,
mais où la disco occupe une place de premier choix. Kétaine? Tout dépend de votre
degré de tolérance aux paillettes et aux boules miroir.
Parmi les multiples
clins d'œil aux années 80, le groupe a repris Andy des Rita Mitsouko lors du
rappel. Un bel effort, mais plus mordantes et parfois même agressives, les pièces
originales de Creature ont eu plus d'impact sur la foule. C'est peut-être que
le public y reconnaît Blondie, B-52's, Stevie Ray Vaughan, Outkast, Prince, Madonna,
The Clash, Michael Jackson, Sugarhill Gang et Red Hot Chili Peppers.
Or, malgré
ses références évidentes, Creature maîtrise suffisamment l'art de la
composition pour ne pas sentir le préfabriqué.
Difficile
de ne pas danser et sourire.
Malgré l’originalité de leur démarche, je trouve qu’il manque un petit pas à reculons vis-à-vis leurs influences à Creature pour vraiment avoir le sentiment d’écouter un album incontournable. Le sentiment de déjà-vu persiste jusque dans le choix du titre de l’album. No Sleep at All est l’album live le plus connu de Motörhead.Je sais par-contre qu’en spectacle, leur énergie est contagieuse. Je me souviens d’un certain concert des Breastfeeders ou la foule avait craqué avec raison pour ce groupe de première partie jusque là inconnu.