Récipiendaire du prix MIMI 2008 dans la catégorie Artiste émergent de l'année, la formation hip-hop expérimental Gatineau ne pouvait pas assister au gala puisqu'elle se trouvait en tournée à travers l'Europe. De retour à la maison, le groupe vous offre un compte-rendu du périple sur son blogue.
Première partie:
Nous arrivons à Marseille pour deux jours de spectacles. Nous somems fébriles, sachant que Marseille est une terre du hip hop, la ville qui a apporté le rap au Québec fin des années 90. C'est grâce à IAM, band marseillais, que le hip hop francophone de qualité a explosé. Nous y joueons. C'est par là que l'on débute la tournée. La barre est haute.
On réussit malgré tout le pari de faire bouncer en fou ces marseillais dès le premier soir. C'est fou ! Malgré une sono un peu approximative, on remporte la première manche avec brio. Mais c'est véritablement le deuxième soir que tout se met vraiment en place et que L'intermédiaire où nous joueons prend feu. Aidés d'un sub loué le jour même, notre son est nickel et féroce. On se croirait au Divan orange avec des fans montréalais tellement la foule est en délire. Tout le monde danse partout. Je vois les sourire illuminer ces visages que nous voyons pour la première fois. Nous sommes adoptés. Mais le meileur arrive à la fin. On termine le concert et le DJ, Alex, part son set de dj à peine trois secondes après que les derniers cris déchirant de Freak de Montréal se soient arrêtés. DomhammeLLL et moi restons sur le stage. On continue à danser. Je prend dans mes mains la tambourine. On restera ainsi parmis le public pendant une bonne heure. Dom se mettera même à la batterie. On est des stars. C'est inespéré d'avoir autant de succès dans une ville où nous personne ne nous connait encore et ce, lors de notre deuxième concert à vie en France. C'est le délire. On est gonflé à bloc. Peu importe ce qui arrivera par la suite ailleurs en France, nous savons que nous avons gagné Marseille et que quelqu'un en France nous comprends. Toulouse, Montepellier et les autres n'ont qu'à bien se préparer. On va leurs en mettre plein le visage !
Ax les thermes ensuite. Nous arrivons en retard après avoir franchi les Pyrénées en pleine nuit. Dès notre arrivée, nous sommes acceuillis par l'équipe du festival Oxygène pour les oreilles comme des chefs. Il faut dire que Pierre a de très bons rapports avec Jean-Luc et Ludo du festival. Ils sont venu au FME en septembre dernier. Gatineau a même chillé avec eux à Rouen. Ce sont donc des amis que Gatineau retrouve au sommet d'une montagne perdue quelque part en France. Je dois souligner aussi l'accueuil amical du reste de l'équipe de Première-pression, booker du Garorock, Oxygène et autres. Une bande de filles bénévoles dévouées à la cause avec qui nous devenons amis immédiatement. Jean-Luc mettra à notre disposition une salle de cinéma où nous boirons du champagne jusqu'aux petites heures du matin. On se sent chez nous, on se sent bien encadrés. Merci de tout mon coeur Première-pression. C'est avec émotion que je vous retrouverai à Garorock en avril.
Le concert du lendemain sera encore un succès. Nous jouons devant un gymnase rempli à pleine capacité. À la fin du concert, le public délire tellement, que je me fais arracher le micro par un gars qui veux crier avec moi la fin de Freak de Montréal !!! Il faut dire que Gatineau n'a jamais aussi bien sonné. L'équipement mis à notre disposition est exceptionnel. Le matos coûte une fortune. Le son est béton comme pas possible.
Fin de nuit bien arrosée jusqu'à temps que le soleil se lève. Nous dormons dans des dortoirs de collège pour les deux première nuits à Ax. Mais pour les trois autres jours, Ludo et Jean-Luc nous ont loué une maison en plein coeur des Pyrénées. Une maison à nous tout seul. J'y passerai trois jours seul. Les gars eux, vont faire un tour à Barcelone. Je découvre la télé française et la solitude extrème, la vrai.
Les mecs qui sont censé revenir le lendemain. Mais ils ont des problèmes. Une tempête énorme s'abat sur les Pyrénées et ils restent bloqués en Andore. Les gendarmes interdisent tout accès aux routes pyrénéènes. Ils doivent dormir là-bas. Je reste seul au coeur d'une tempête qui semble vouloir détruire la maison où je dors tellement le vent fait claquer les volets, passe à travers les murs. J'ai pas mal la chienne il faut dire. Et si il m'arrive de quoi ? J'ai pas internet ni le téléphone et je suis sans voisins. N'est-ce pas tous les films d'horreur qui débutent ainsi: un gars perdu tout seul dans un chalet dans les montagnes avec aucune possibilité de communiquer ? Bbrrrrr…..
Je reviendrai publier le reste de ce texte d'ici quelques heures…..