Nick Thorburn nous avait mis la puce à l'oreille lors d'une entrevue accordée à Voir: «Islands n'est plus un projet à géométrie variable, mais un véritable groupe.» Avec cette promesse d'une nouvelle cohésion, Islands méritait qu'on s'attarde à son concert d'hier, même si la formation montréalaise n'a jamais offert de grande performance scénique, n'arrivant jamais à établir un contact direct avec la foule.
Bien qu'Islands donnait l'un de ses premiers spectacles depuis la sortie de son deuxième album, Arm's Way, la troupe a fait preuve d'une chimie convaincante sur la scène du National. Ses pièces demeurent inégales, mais la formation compense par le charisme de son chanteur-guitariste Nick Thorburn. Sa voix particulière, son sens du spectacle et son talent de mélodiste en font un leader d'exception, capable d'attirer à lui seul l'attention des spectateurs. Multipliant les gestes de complicité avec ses musiciens, Nick, la figure maquillée de blanc, avait l'air de s'amuser. On le comprend, ses acolytes livrent la marchandise, en particulier les deux violonistes qui apportent énormément au dynamisme des compositions du nouveau rejeton.
Il était interdit de boire de l'alcool hier soir sur le parterre du National. Selon les employées derrière le bar, cette situation durera quelques semaines, le temps que la salle de concert renégocie un nouveau permis d'alcool afin d'utiliser le deuxième bar situé au fond du parterre. Espérons que la Régie règle la question rapidement. Lorsque le National affiche complet, l'achalandage autour du seul bar ouvert, situé dans le hall d'entrée, crée des engorgements monstres et fort désagréables.