Après de courts arrêts au concert de Donzelle (rien de mieux qu'un peu de vulgarité à huit heure le soir) et Stefie Shock (peu de monde pour cet excellent spectacle rock intime, mais à 38$ le billet, on peut comprendre), je me suis laissé prendre au jeu d'Hello Postier hier aux FrancoFolies.
Sur papier, la jeune formation montréalaise a de quoi surprendre, puisqu'elle ne compte aucun guitariste et mise plutôt sur la présence des bassistes Martin Pelland (ex-Dears), François Plante (Plaster et Dumas) et Sunny Duval. Hier, avec l'ajout de Jocelyn Tellier, qui comme Sunny passe de la 6 à la 4 cordes, Hello Postier profitait de l'expertise de quatre bassistes établis, tous alignés devant le batteur Marc-André Larocque.
Loin de sombrer dans un vrombissement écrasant, le groupe accouche d'un rock dynamique, entrainant et fort bien construit. Avec ses mélodies pop et son usage dosé de fuzz enrobant, la formation rappelle autant la nonchalance des Strokes que le caractère enjoué et lo-fi de certains groupes rock alterno des années 90 (The Rentals et Sebadoh en tête).
Bref, s'il survit au mille et un projets parallèles de ses membres, Hello Postier pourrait faire du chemin. Sans chanteur né, le groupe devra toutefois régler certains problèmes vocaux. Camouflées par une couche de distorsion, les voix de Martin Pelland et François Plante obtiennent la note de passage sur disque (un maxi vient d'être lancé), mais ce n'était pas toujours le cas hier.
Parlant de bassiste, Vince Peake a connu une autre soirée de FrancoFolies mouvementée. Après s'être produit avec les Moquettes Coquettes vendredi soir, l'ex-Groovy Aardvark donnait trois concerts en trois heures hier. Il était avec Xavier Caféïne sur la Scène Ford à 21h, avec GrimSkunk sur la Scène Molson Dry à 22h et de retour avec Caféïne, toujours sur la Scène Ford, à 23h… Il aurait traversé le site en rapidotron.