Musique

Holy Fuck réagit aux coupures d’Harper

La directrice des communications du ministre des Affaires étrangères David Emerson, Anne Howland, a vite pointé du doigt la formation canadienne Holy Fuck lorsque est venu le temps de justifier l'abolition de sept programmes de subventions culturelles, dont PromArt qui aide à la promotion d'artistes canadiens à l'extérieur de nos frontières. Selon la porte-parole, il est inacceptable qu'un groupe aussi offensant qu'Holy Fuck ait reçu 3000$ du gouvernement fédéral afin de financer ses concerts à l'étranger. Or, Holy Fuck est pourtant un groupe instrumental…

Joint en Angleterre après son spectacle dans le cadre du festival Reading, Holy Fuck se penche sur l'absurdité de la situation. «C'est évident que le gouvernement Harper souhaitait couper dans ces programmes de toute manière», soutient le multi-instrumentiste Graham Walsh. «Nous blâmer ou nous citer en exemple n'est qu'une manière bidon de se justifier aux yeux du public. Si la droite était vraiment fâchée qu'Holy Fuck ait reçu des subventions, elle aurait pu garder le programme en vie et simplement s'assurer, à l'avenir, d'un meilleur contrôle sur le choix des artistes subventionnés. Mais leur attaque est complètement injustifiée. Notre nom est sorti sans même qu'on nous connaisse. Nous sommes de bons Canadiens qui ne cherchent pas à déranger l'ordre public.»