Avec un premier concert à Montréal en 12 ans, Neil Young a fait le plein d'applaudissements lundi soir au Centre Bell, alors que la foule a pris bien soin de saluer le plus grand rockeur canadien. Et pour cause, à 63 ans, les cheveux longs et grisonnants, Neil Young a donné une sapré leçon de rock au public multi générationnel amassé dans l'aréna qui affichait complet à quelques sièges près.
Ouvrant son concert avec Love And Only Love paru sur Ragged Glory, Neil Young a vite conquis la foule en balançant Hey Hey, My My, Everybody Knows This Is Nowhere et Powderfinger armé de sa veille hurlante Gibson Les Paul. Aussi énergique et corrosif qu'à l'époque des Crazy Horse, le musicien maîtrise toujours sa six cordes et sa voix capable encore de registre haut et puissant. Rien à voir avec Dylan qui peine à tenir la note et sa Télécaster.
Le tourbillon rock s'est poursuivit avec la récente Spririt Road, Cortez The Killer et le classique Cinnamon Girl, apogée de ce segment décapant mené par Neil -tapant constamment du pied-, le batteur Chad Cromwell, le guitariste Ben Keith et le bassiste Rick Rosas projetés sur deux écrans géants.
Les choristes Anthony Crawford et Pegi Young (la femme de Neil à qui il a chanté Happy Birthday) sont ensuite respectivement passés à la guitare et au piano, et s'en suivit un passage folk incluant notamment les pièces Oh, Lonesome Me, Mother Earth (pendant laquelle Neil Young s'accompagnait à l'orgue et à l'harmonica), The Needle And The Damage Done (en solo), Unknown Legend, Heart Of Gold et la touchante Old Man.
Puis la légende rock est progressivement revenu en territoire plus mouvementé pour terminer avec les incontournables Cowgirl In The Sand et Rockin' In The Free World, toujours animé par cette même détermination qui a rallié les 11 500 spectateurs après deux heures de concert pendant lesquelles un peintre installé sur scène a pondu trois ou quatre toiles abstraites.
En guise de rappel, la troupe a préféré piger dans le répertoire d'une autre légende en reprenant A Day In A Life des Beatles, crescendos et enchaînements tortueux compris. La soirée s'est conclue sur une note parfaite, la dernière de Sgt. Pepper, étirée jusqu'à ce que Neil brise ses cordes de guitare dans un long retour de son discordant.
Un solo qui résonnera dans le Centre Bell jusqu'à ce que la sirène sonne le prochain but du Canadien ce soir contre Atlanta.
Source photo la BBC
Totalement en accord avec Olivier. Ce fut un concert sur mesure pour les fans. Un « best of » à la hauteur de l’énergie et de l’émotion de Neil Young. Immortel.
Bon texte sauf malheureusement la fin. L’histoire du Canadien on s’en fiche, ce n’est pas vivre ce qu’il fallait vivre damned !
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