Je viens tout juste d'écouter La Comète, cette nouvelle chanson des Colocs construite à partir d'une maquette enregistrée par Dédé Fortin peu de temps avant sa mort.
La pièce s'ouvre avec la voix de Dédé qui entonne a capella un texte sombre: «Comme le temps est pesant / En mon âme escogriffe / Un grand ciel menaçant / Un éclair qui me crie / Ton cœur est malicieux / Ton esprit dans ses griffes / Ne peut rien faire pour toi / Et tu es tout petit».
S'ajoutent ensuite un peu de podorythmie, d'harmonica et de guitare acoustique. Pas de doute, nous sommes en présence d'une nouvelle chanson des Colocs. On y reconnaît le son: l'influence world des Frères Diouf, la poésie poignante de Dédé, l'apport de cuivres musclés, mélodiques.
Réalisée par le guitariste Mike Sawatzky, La Comète se conclue sur une note d'espoir: «Et dans la solitude de ce nouveau désert / J'aurais tout à construire pour accueillir la paix / Et tout mon temps aussi pour prévenir l'univers / Que la joie est revenue et qu'elle reste à jamais».
Interprétée par les ex-Colocs le lundi 3 août, lors du spectacle Poussières d'étoiles présenté sur La Place des festivals dans le cadre des FrancoFolies de Montréal, la composition sera aussi mise en vente sur Internet. Une partie des profits sera versée à la Fondation Dédé Fortin, qui se consacre à la prévention du suicide.