«Les internautes québécois téléchargent en majorité des produits québécois, et l'idée que les Québécois vont sur Internet pour des produits américains serait fausse», peut-on lire dans une étude publiée hier par l'Observatoire de la culture et des communications du Québec (OCCQ).
Selon l'auteur Martin Tétu, qui a analysé les activités d'un site P2P pendant quatre semaines, la musique québécoise représente 51% des téléchargements des usagers québécois, alors qu'elle ne représente que 21% du contenu offert sur ce site.
Si elle se réjouit de voir les Québécois s'intéresser à leur musique, Solange Drouin, vice-présidente aux affaires publiques et directrice générale de l'ADISQ, croit qu'il faut investir afin de bien positionner les offres légales de musique québécoise auprès des consommateurs. «Les investissements nécessaires pour permettre la diffusion et la promotion de la musique québécoise dans cet univers sont élevés alors que les revenus de la vente de disques sont au plus bas. Nous avons eu accès au cours des dernières années à des sommes ponctuelles supplémentaires consenties par la ministre de la Culture et des Communications du Québec, Madame St-Pierre, pour nous y attaquer. Pour poursuivre ce travail de longue haleine, nous comptons vivement sur une décision du gouvernement libéral du Québec de rendre ces sommes récurrentes lors du prochain budget.»
Positionner les offres légales de musique québécoise auprès des consommateurs ? Continuer à vendre à 10$ un album en MP3 encodé en 192 kbps quand on peut l’avoir gratos en lossless ? Combat perdu d’avance. L’industrie est incapable de s’adapter à l’évolution technologique. Ça fait 10 ans qu’elle porte des oeillères. Les pratiques de téléchargement illégal ont trois trains d’avance sur elle. Tant qu’elle bossera avec des incapables qui ne suivent pas cette évolution, elle ne rattrapera jamais son retard. Le téléchargement légal est trop cher, ne rémunère pas assez les artistes et offre une qualité et un choix immensément moindre que le téléchargement illégal.