Samian dénonce le Plan Nord en mots et en musique
Le rappeur d’origine algonquine Samian lance aujourd’hui une nouvelle pièce – téléchargeable gratuitement sur son site Web – afin de dénoncer le Plan Nord que s’apprête à déployer le Gouvernement du Québec.
Originaire d’Amos en Abitibi et reconnu pour revendiquer la reconnaissance et le respect des peuples autochtones, Samian a lancé en 2010 un deuxième album, Face à la musique, qui lui avait valu le Félix de l’Album de l’année – Hip-hop au dernier Gala de l’ADISQ.
Avec cette nouvelle pièce, intitulée simplement Plan Nord, Samian souhaite montrer du doigt, en mots et en musique, ce qui s’annonce selon lui comme étant une erreur répétée.
T’inquiète j’ai compris, c’est une question de business
Vous gouvernez un territoire rempli de richesses
Ne venez surtout pas me faire croire que cette terre vous
appartient
C’est plutôt grâce à elle qu’on respire chaque matin
Je représente mon peuple à travers l’art
Et je vous annonce de leur part que le peuple en a marre
Mais on connait vos politiques, des êtres obsédés
Là où y reste un peu d’air frais, vous devez le posséder
Vous faites même basculer notre chaîne alimentaire
Assis bien au chaud sur la colline parlementaire
Vous pensez refaire le monde avec votre projet de loi
Mais un jour vous comprendrez que l’argent ne se mange
pas…
Pour lire les paroles et pour télécharger la pièce: samian.ca/plannord
que la terre nous appartiennent ou pas, y a des jobs la, pis on en a besoin! Youhou, on est 7 034 411 564 personnes lundi 26 mars 2012 à 12 h 38 min et 52 s , ou bien on descent ca a 3 000 000 000 (trouvez la facon) ou bien on s’étends! tu choisis?
Il y a d’autres manières de créer des emplois que de s’endetter* pour que des minières viennent extraire nos richesses pour une bouchée de pain. Pourquoi ne pas exiger une participation majoritaire de l’État (au moins 51%) ? On toucherait les dividendes (pas mal plus élevées que les maigres redevances); on garderait le contrôle des opérations; on pourrait exiger que les investissements servent aussi à créer des emplois à long terme (seconde transformation), au lieu de faire disparaître les emplois lorsque le filon est épuisé après 20-25 ans; etc.
Plusieurs pays (Norvège, Équateur, Bolivie, etc.) le font avec succès.
*Lisez le rapport du V-G sur l’industrie minière: L’État s’endette avec le modèle actuel.