De plus en plus d'artistes se mobilisent en faveur de la libération de Pussy Riot
Musique

De plus en plus d’artistes se mobilisent en faveur de la libération de Pussy Riot

En spectacle à Helsinki, en Finlande, ce week-end, la chanteuse islandaise Björk a dédié la pièce Declare Independance aux membres de la formation punk féministe Pussy Riot qui sont présentement détenus en Russie. Originalement écrite pour le peuple de  Faroe Islands/Greenland (Danemark), cette pièce a depuis été dédiée à plusieurs autres causes, dont celles des peuple tibétain et kosovar. Or, cette fois, c’est aux membres de Pussy Riot de même qu’à la liberté d’expression que l’Islandaise dédiait la chanson parue sur l’album Volta en 2008.

Par ailleurs, la semaine dernière, la canadienne Peaches qui habite présentement à Berlin a enregistré une vidéo – en face de l’ambassade de la Russie, en Allemagne – dans laquelle figurent quelques 400 manifestants qui ont répondu à l’appel que l’artiste avait lancé sur les réseaux sociaux. En effet, la Canadienne avait invité les gens à venir figurer dans son clip pour sa nouvelle chanson Free Pussy Riot. Tournée mercredi dernier, le clip devrait être mis en ligne le 14 août.

Pussy Riot est une formation punk féministe formée en 2011 afin de s’opposer à la campagne électorale de Vladimir Poutine, mais  également pour promouvoir le droit des femmes en Russie. Pour parvenir à leur fin, vêtue d’une cagoule et d’une robe, les membres du collectif organisent des performances improvisées dans des endroits inusités.

En mars 2012, trois d’entre elles ont été arrêtées et sont aujourd’hui détenues depuis 5 mois, faisant face à des accusations de hooliganisme et d’incitation à la haine religieuse pour avoir interprété, dans la cathédrale du Christ-Sauveur, à Moscou, une prière dédiée à la vierge Marie dans laquelle elles lui demandaient de chasser Vladimir Poutine et de devenir féministe. Le refrain de la pièce en question était le suivant: « Sainte Vierge, Sainte Vierge, chasse Poutine! Chiasse, Chiasse, Chiasse de Dieu».

Au cours des derniers mois, de très nombreux artistes se sont prononcés en faveur de la libération des trois jeunes femmes dont Madonna, Sting, Red Hot Chili Peppers et Pete Townshend du groupe The Who.

L’organisme Amnistie internationale considère quant à lui que les trois femmes sont des prisonnières d’opinion et appelle les autorités russes à les libérer immédiatement, et ce sans condition.

Le sort de Nadejda Tolokonnikova, Maria Alejina, et Ekaterina Samoutsevich sera connu le 17 août prochain. Elles pourraient écoper de sept ans de prison ou de trois ans de travaux en camp.