Vidéographie: Chloé Robichaud et Les Incendiaires se frottent au premier vidéoclip québécois avec On ne peut pas tous être pauvres
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Vidéographie: Chloé Robichaud et Les Incendiaires se frottent au premier vidéoclip québécois avec On ne peut pas tous être pauvres

Vidéographie se veut un nouveau volet de la section Musique du Voir où nous revisiterons les tournages de vidéoclips québécois. Cliquez ici pour lire/visionnier toutes nos vidéographies.

Deux années avant de s’imposer comme une réalisatrice à la vision singulière avec son film Sarah préfère la course, Chloé Robichaud se distinguait en s’attaquant à un autre défi de taille: réaliser un vidéoclip pour On ne peut pas tous être pauvre des Inciendaires, reprise du fameux hit d’Yves Jacques qui est aussi considéré comme étant le premier vidéoclip moderne produit au Québec. En marge d’une entrevue accordée récemment au Voir (on sort l’article demain, d’ailleurs), la cinéaste a bien voulu revenir sur l’expérience…

Comment vous êtes-vous retrouvée dans ce délire?

Rudy, le chanteur des Incendiaires, est un de mes bons amis. J’avais aussi fait un clip pour leur chanson Amant d’immeuble auparavant…

C’est une longue histoire, mais Rudy, un fan de la chanson originale, a rencontré Yves Jacques et m’a dit: “Hé! On va reprendre la chanson et on aimerait aussi reprendre le clip! » Je lui ai répondu que j’aimerais bien réaliser son clip, parce que rendre hommage au premier clip québécois, ça ne se fait pas à tous les jours! On s’est donc lancé sans budget. Ça s’est fait avec 300$ en tout!

Je voulais vraiment reprendre l’esprit du premier clip. D’où le fait qu’il y a énormément de clins d’oeil à l’original. Yves Jacques aussi tripait à fond et était vraiment le fun. Il porte d’ailleurs le même veston que dans le premier clip. Trente ans plus tard et il lui fait encore, quand même!

Est-ce fastidieux de « reprendre » un autre clip?

J’ai aimé ça, car on y faisait référence tout en demeurant contemporain. Il y a donc quelques petits changements – notamment au niveau des vêtements – bien qu’on voulait quand même garder un petit côté rétro. Je trouvais, au contraire, que c’était un exercice qu’on a rarement la chance de faire: s’inspirer beaucoup d’une seule source, y ajouter sa propre touche et équilibrer les deux… en plus de pouvoir travailler avec Yves Jacques, un de nos grands acteurs au Québec, et s’amuser carrément avec lui; c’était pas mal le fun!

Est-ce que le clip est un médium qui t’attire toujours ou tu te concentreras que sur le cinéma désormais?

J’aimerais en faire plus! Surtout que je n’ai pas eu la chance d’en faire beaucoup. J’aimerais en faire d’autres, car je trouve qu’il y a une belle liberté artistique dans le clip. On peut se laisser aller, s’éclater et ça nous permet de travailler avec des créateurs dont j’apprécie vraiment le travail. Ça doit être motivant, parce qu’il faut dire que personne ne fait de clips en espérant faire de l’argent! On le fait surtout pour ce rush créatif.

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