Reflektor d'Arcade Fire: preuve qu'on a affaire à un grand groupe
Musique

Reflektor d’Arcade Fire: preuve qu’on a affaire à un grand groupe

Olivier Robillard Laveaux donne ses impressions sur le nouvel album du groupe suite à une session d’écoute jeudi.

Si certains groupes lancent des albums doubles parce que toutes les chansons d’un disque ne rentrent pas sur une seule galette, Arcade Fire le fait parce que les pièces de Reflektor se divisent en deux climats distincts.

Rock, abrasif et carnavalesque, à l’image des pièces entendues dans le petit film Here Comes The Night Time, le premier disque se distingue du deuxième et de son ambiance plus calme et atmosphérique. De part et d’autre, la signature du réalisateur James Murphy (LCD Soundsystem) se fait sentir via des effets dans la voix, des rythmes organiques filtrés par ordinateur, une présence plus marquée des claviers et, surtout, par des lignes de basses musclées et incisives.

Jamais avons-nous autant remarqué la basse sur un disque d’Arcade Fire qui conserve tout de même plusieurs éléments-clé de son identité: des guitares électriques dissonantes, des rythmes disco (présents dès Funeral), de riches échanges de voix entre Win Butler et Régine Chassagne ainsi qu’un sens poussé de l’esthétisme sonore fébrile et urgent.

Leur meilleur album en carrière? Impossible de répondre après une seule écoute, mais certainement l’album d’un grand groupe.