La Grosse Lanterne est née: retour sur la première édition du festival
Musique

La Grosse Lanterne est née: retour sur la première édition du festival

Découvrir un nouveau festival de musique, c’est toujours un peu magique. Surtout quand c’est sa toute première édition, que l’événement a lieu en pleine forêt et que très peu d’informations ont été dévoilées d’avance. Mystère total, donc, et appel au roadtrip et au camping. Car à La Grosse Lanterne, camper sur place fait vraiment partie de l’expérience.

À Béthanie, en Estrie, un très joli site attendait les festivaliers-campeurs: deux scènes (une grande pour les groupes et une plus petite, pour les DJ en fin de soirée), un «village» avec des kiosques offrant des produits de la région (félicitations au festival d’offrir de la bière locale) et une vaste zone pour le camping. Assez spécial, ce terrain forestier jonché de maisonnettes habituellement utilisées lors de jeux Grandeur Nature médiévaux!

À notre arrivée, un bénévole du festival s’est empressé de «défricher» un petit espace pour notre tente. Ça, c’est du service!

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Monter sa tente en entendant Le Trouble au loin, comme si ses chansons provenaient du fin fond de la forêt, puis marcher dans un sentier jusqu’à la scène où se produisaient tour à tour Solids et Suuns; ce sont des moments que bien peu de festivals québécois peuvent nous offrir. Bon, le batteur de Solids était blessé (prompt rétablissement!) et le set de Suuns nous a paru un peu mou en fin d’après-midi, mais n’empêche! C’était un super début de La Grosse Lanterne, volume 1.

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Tentative de trouver la «rivière» du site de camping, qui toutefois s’est avérée un ruisseau. Tant pis, on se rafraîchit les pieds, juste avant que le party lève véritablement avec l’excellente performance de Dead Obies, aussitôt suivie de celle non-moins-folle d’Alaclair Ensemble. Bon choix, grosse énergie, contexte parfait. Ça commençait à sentir le barbecue au loin, pendant que la chaleur caniculaire s’estompait peu à peu. Boogat a pris place, puis les spectacles de la petite scène se sont conclus avec Radio Radio. Il est vrai que le site aurait pu accueillir bien plus de monde, mais ceux qui y étaient… Oh comme ils y étaient…

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Dead Obies

Après les multiples rappels de Radio Radio, tous les festivaliers se sont engagés dans le sentier illuminé menant à la seconde scène – plus intime, mais parfaite pour les sets de DJ d’Yes Mccan et de KenLo (à dominante funk, hip-hop… et même chanson du terroir grâce à ce dernier!). Devant une «auberge» en bois semi-médiévale dont la façade abritait des projections originales, la petite foule était en fête.

Puis, notre découverte de la soirée: The Posterz, dont les rythmes solides et le flow maîtrisé ont frappé fort au petit matin. Alors qu’on s’attendait à un simple DJ set, on a eu droit à une généreuse prestation live qui réveille bien comme il faut. L’aventure s’est terminée avec Pierre Kwenders, sa bonne humeur et son énergie contagieuses. Le genre de «bonne nuit!» qui fait repartir avec le sourire vers le long sentier sinueux qui mène à la tente.

En dépit de quelques améliorations générales souhaitées (donner accès à de l’eau sur le camping, rendre les lieux plus sécuritaires et peut-être permettre aux festivaliers non-campeurs d’aller à la deuxième scène), le baptême du festival était une grande réussite. Bien hâte de voir ce que deviendra La Grosse Lanterne au fil des ans!

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