Amen Break: la folle histoire d’un « sampling » immortel
Un « sampling » ou un échantillonnage – pour utiliser la traduction francophone -, c’est l’acte de sélectionner l’extrait d’une autre oeuvre et de l’incorporer à une nouvelle chanson.
Or, le duo américain The Winstons a écrit une boucle de batterie qui ne cesse d’être reprise depuis sa création en 1969. Le titre de la chanson? Amen Brother.
À la base, la ligne rythmique ne dure que six secondes et elle est répétée en boucle dans la pièce originale, mais aussi par les producteurs de musique qui se l’approprient.
La voici isolée du reste de la pièce.
Il y a deux semaines, le DJ britannique Martyn Webster a lancé une campagne de sociofinancement pour offrir une rétribution au compositeur dudit « sample ». Au moment d’écrire ces quelques lignes, près de 17 000 livres sterling ont été amassées pour Richard L Spencer.
Anecdote plus étonnante encore mais relativement triste: le batteur qui a enregistré la pièce, Gregory Coleman, est décédé en 2006 dans une grande précarité, vivant désormais dans la rue.
Le Amen Break a principalement été utilisé en hip hop et en électro. Il est même étudié au département de musique à l’Université Laval.
En 1996, The Prodigy s’en est servi pour l’immense succès Firestarter. Le premier single de leur album The Fat of The Land qui allait sortir un an plus tard.
David Bowie (Little Wonder), James Brown (Funky Drummer) et Tyler, the Creator (Pigs) se retrouvent aussi sur la liste des « coupables » répertoriés via whosampled.com Il y aurait 1494 autres chansons qui utilisent cet échantillon.