Fête nationale: les albums québécois préférés de la rédaction
En cette veille de la Fête nationale (bonne St-‘Hen!) les membres du département de rédaction du Voir s’unissent pour vous partager leurs albums québécois préférés. Des choix parfois intimes, tantôt rétro et d’autres fois bien d’actualité.
Valérie Thérien, chef de pupitre musique
DANIEL BÉLANGER – QUATRE SAISONS DANS LE DÉSORDRE
Cet album a trois vies pour moi. La première, c’est dans ma jeunesse, en banlieue de Montréal. Ma mère était alors une grande fan de Daniel Bélanger et j’entendais souvent cet album à la maison. J’ai appris à le fredonner. La deuxième vie, c’est au moment où je commençais ma carrière dans les médias. Mon cousin et coloc était un très grand fan et j’ai appris à apprécier cet album en bonne et due forme. Ensemble, on est allés voir M. Bélanger en spectacle aux FrancoFolies en 2009. Finalement, la troisième vie c’est depuis ce temps, et maintenant. J’y reviens toujours, à cet album, pour les forts souvenirs.
DUCHESS SAYS – ANTHOLOGIE DES 3 PERCHOIRS
Cet album représente la belle époque où je commençais à comprendre toute l’étendue de la scène locale montréalaise. Eh mon Dieu qu’on a sué sur cet album-là/Eh mon Dieu qu’on a crié sur cet album-là.
Catherine Genest, coordonatrice à la rédaction et journaliste
BEAU DOMMAGE (HOMONYME)
Cet album-là reste inégalé, à mon sens, pour son impact sur la pop culture et la vie parfois pas mal intime des Québécois. J’ai, comme plusieurs enfants d’ex pseudo hippies francophiles, été élevée avec le phoque, Ginette, et Le géant Beaupré. En vieillissant, je réalise la richesse de l’imagerie mais aussi des basses qui groovent, des harmonies vocales et des paroles sensibles d’une chanson comme À toutes les fois.
PIERRE LAPOINTE – LA FORÊT DES MAL-AIMÉS
Avant 2006, j’étais une ado un peu conne qui croyait que la musique cool venait forcément des UK ou des États-Unis. Puis, arrive le deuxième album (conceptuel!) de Pierre Lapointe pour me prouver que j’avais tort.
Antoine Bordeleau, producteur de contenus numériques
PONCTUATION – 27 CLUB
Je suis assez peu impartial dans mon choix parce que les gars sont des amis, mais il n’en demeure pas moins que cet album me fait tripper rare. Mon ancienne chambre et leur ancien local avait un mur commun, donc je me suis souvent endormi au son de la douce voix de Guillaume Chiasson et des cymbales sulfureuses de son frère Maxime.
ORGAN MOOD – CONSCIEMMENT INCONSCIEMMENT
Cet album a été toute une révélation pour moi. Un côté artistique incroyablement développé et des sonorités vibrantes, il n’en fallait pas plus pour m’accrocher à vie! De plus, les performances live sont incroyablement riches visuellement. En gars d’images, ça me parle.
Philippe Couture, chef des sections Scène et Cinéma
PHILIPPE B – VARIATIONS FANTÔMES
J’aime le folk raffiné de Philippe B depuis ses débuts : sa voix un peu écorchée; sa poésie aussi quotidienne qu’insolite; ses mélodies émouvantes et ses arrangements complexes. Variations fantômes, avec ses échantillonnages de musique classique, est une œuvre majeure du répertoire québécois récent, qui ne se prive pas d’être pop même quand elle est profonde. J’aime particulièrement, pour cette raison, la chanson California girl. En concert avec le Quatuor Molinari, c’était tout simplement historique.
TIRE LE COYOTE – PANORAMA
Cowboy au cœur tendre, Tire le coyote fait flirter son country avec le folk et le blues et c’est notamment pour ça que ses chansons lumineuses accompagnent souvent mon quotidien. La singulière voix haut perchée de Benoît Pinette y est aussi pour quelque chose.
Julie Ledoux, journaliste actualité culturelle
LES COLOCS (HOMONYME)
Le premier disque «d’adulte» qu’on m’a offert (j’avais 10 ans) et qui a fini par devenir le sujet de mon mémoire de maîtrise. Le scat et la douce folie de Dédé, la toune Julie qui m’a suivie toute ma vie et les textes de Fortin, ponctués d’ironie, d’enjeux sociaux et d’une bonne dose d’humour.
KATE & ANNA MCGARRIGLE – ENTRE LAJEUNESSE ET LA SAGESSE
Les soeurs McGarrigle ont contribué à la reconnaissance internationale du folk québécois, avec leurs chansons traversées des influences de leurs racines irlandaises et québécoises francophones. Des textes imprégnés de Montréal, d’exode rural et de personnages magnifiés.
Noémie C. Adrien, chef de section Voir la vie
DANIEL BÉLANGER – RÊVER MIEUX
En 2001, j’avais 13 ans et l’essentiel de ma vie sociale se déroulait au Second Cup du coin de ma rue. J’allais y boire des sodas à l’italienne avec mes amies et étudier avec ma grande sœur qui était à l’époque au cégep. Le nouvel album de Bélanger y jouait en boucle et encore aujourd’hui, ses mélodies me ramènent tout droit à l’ivresse qu’on ressent en passant de l’enfance à l’adolescence.
JEAN LELOUP – LES FOURMIS
Trois ans plus tard, j’ai 16 ans. J’ai délaissé le Second Cup du quartier et fréquente parfois les tams-tams du Mont-Royal le dimanche après-midi. Il est tout nouveau pour moi de faire partie d’une faune si éclectique et marginale et je me plais à croire que je suis bohème. Les garçons grattent leur guitare, jouant souvent des pièces de cet album classique de Leloup. Les Fourmis, Voyager, et, bien sûr, Je joue de la guitare.
Merci pour la découverte de Organ Mood !