Opulent au possible, forcément très coûteux à produire, le nouveau vidéoclip de la super-vedette Taylor Swift obsède par ses références qui ne demandent qu’à être décryptées.
Nombreux sont ceux qui pensent à Katy Perry, sa rivale, qui vient tout juste de faire paraître le vidéoclip pour Swish Swish – chanson pavée de paroles possiblement liées à la blonde chanteuse. Certains verront même un emprunt au stylisme clinquant et coloré de cette dernière dans l’accident de voiture, de la minute 1:05 à 1:21. C’est l’une des hypothèses.
L’autre voudrait qu’elle se soit déguisée en Kim Kardashian et que cette collision entre une voiture de luxe et un poteau soit en fait un rappel d’un événement de 2002 dans lequel Kanye West a failli perdre la vie. Il y a aussi des exemples plus concrets de pointes lancées à l’égard du couple : «I don’t like your tilted stage» est un clin d’oeil (très premier niveau) à la scénographie de la dernière tournée du rappeur, le segment au téléphone évoque cet entretien que la belle aurait eu avec Kardashian au sujet de la chanson Famous, idem pour la réplique «I’m gonna edit this later» à la toute fin du clip. Évidemment, la jeune Taylor, trophée des VMAs à la main, nous rappelle le gala de 2009 où West l’avait interrompue pour la discréditer au profit de Beyoncé.
Même si elle joue des codes propres au monde du hip-hop en entretenant une querelle, et en la célébrant dans une chanson, Taylor Swift fait preuve de son autodérision légendaire (pensons à Blank Space) dans quelques scènes. D’abord avec son armée de blanches jeunes femmes identiques (chose qu’on a souvent reproché à sa gang de filles), mais aussi à la toute fin du vidéoclip alors que les précédentes versions d’elle-même s’échangent quelques insultes.
Est-ce la meilleure chanson de Taylor Swift? Certainement pas. Sauf que ce vidéoclip, excessivement léché et référencé, est un petit chef-d’oeuvre de pop culture revengeresse.
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