Carmen Campagne : Le décès d’une véritable icone
Le mot est fort et souvent galvaudé, mais il ne sied pas moins bien à Carmen Campagne.
Figure de proue de la musique pour enfants, la diva des enfants a marqué l’imaginaire d’à peu près tous les jeunes adultes franco-canadiens d’aujourd’hui. Elle a établi de nouvelles bases pour ce genre qu’elle maîtrisait comme peu d’autres en plus de paver la voie pour Annie Brocoli et ses contemporaines. Son héritage est encore bien tangible aujourd’hui.
Plus qu’une interprète, Carmen Campagne composait et écrivait bon nombre des chansons qu’elle livrait en spectacle en plus de les immortaliser sur des vidéocassettes enveloppées dans un écrin de plastique coloré qui couinait toujours un peu lorsqu’on tentait de les ouvrir. Qui n’avait pas au moins un de ses VHS dans sa collection? Qui, entre approximativement 22 et 32 ans, n’a jamais entonné La moustache à Papa, Un bon chocolat chaud ou La soupe à mon ami ?
Originaire de Saskatchewan, la musicienne avait fait ses débuts au sein de Folle Avoine, le groupe familial des Campagne qui avait ensuite rebaptisé Hart Rouge. Avant de se lancer en solo, elle avait aussi pratiqué le métier de professeure au primaire. Carmen y était même revenue au début des années 2000, le temps d’un long hiatus.
En 2012, la souriante dame faisait son grand retour en lançant l’album Sur la ferme de grand-père. Deux ans plus tard, elle se voyait décorée par L’Ordre du Canada pour son apport à « l’épanouissement des enfants » et l’enseignement du français.
L’inimitable Carmen Campagne s’est éteinte hier des suites d’un cancer. Elle n’avait que 58 ans.
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