Le fétichisme assumé de Danny Ghitis

Inspiré par la culture populaire américaine qui donnait de plus en plus de place à la liberté sexuelle malgré les tabous et les préjugés qui perdurent, le photographe New Yorkais Danny Ghitis s’est intéressé aux fétiches des gens.

Puisque la sexualité semblait se dévoiler partout autour de lui, Ghittis a décidé de rencontrer des membres du site web de Fetlife.com, un site web pour différents fétichistes.

Le but, explique-t-il, est de rencontrer les sujets chez eux, en dehors des portraits folkorisants qu’on peut retrouver dans les clubs ou les dongeons déjà populaires dans l’imaginaire collectif.

En les présentant chez eux, on les voit à la fois dans un terrain neutre et quelque peu docile: il n’y a pas nécessairement transgression, ou tabou, ou controverse, puisque le tout se fait dans une intimité assumée.

Bien que certaines photos illustrent clairement des catégories de fétichisme déjà connus, comme les fantasmes de viol et d’humiliation, les relations sado-masochistes de dominants dominés, les vêtements de travestis, d’autres, somme toute, échappent à une catégorisation répandue dans l’oeil du public.

L’oeuvre de ce photographe est définitivement à surveiller. Sur son site web, on a droit à quelques projets photos en plus de Fetlife, et celles-ci sont particulièrement frappantes: de la plage moderne et meurtrie au surréalisme mystique en passant par Land of Os, le regard sensible, aiguisé et marginal de ce photographe gagne clairement à être connu.

Maintenant, c’est à vous de juger (la qualité de l’oeuvre, évidemment!).