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Noémie Lacerte : Liberté d’expression

L’une des top youtubeurs québécoises, Noémie Lacerte cultive l’authenticité.

Comment tisser des liens étroits avec des milliers et des milliers d’inconnus sur internet? «Il faut être soi-même et ne pas essayer d’imiter quelqu’un d’autre», conseille Noémie Lacerte, qui fait partie de la petite famille des youtubeurs québécois qui génèrent des millions de vues avec leurs vidéos sur YouTube. Les agences et réseaux multichaînes l’ont bien compris : ce qui attire plus d’un milliard d’utilisateurs sur la plateforme vidéo de Google, c’est l’authenticité. «On est vrais, on est nous-mêmes et personne ne va nous mettre des mots à la bouche», clame celle qui a fait de l’estime de soi son sujet préféré.

C’est durant l’été 2013, alors âgée de seize ans, que Noémie a publié une toute première vidéo sur sa chaîne YouTube. La jeune fille, qui rêvait de devenir avocate, s’est alors découvert une véritable passion pour cette activité. «C’est venu comme un coup de tête», raconte-t-elle. «Et ça a pris tellement d’ampleur dans ma vie… que c’est devenu un genre de métier.»

Aujourd’hui, Noémie étudie en communication. Depuis un an, elle est soutenue par Goji Studios, une initiative de Québecor Groupe Média qui chapeaute plusieurs youtubeurs en leur offrant une expertise pour les aider à faire grandir leur auditoire et à tirer profit de leurs contenus. «Goji, c’est comme une grande famille. Quand j’ai besoin d’aide, quand j’ai des questions, j’ai tous mes collègues qui sont là pour m’aider», explique Noémie qui, à l’hiver 2017, comptait environ 100 000 abonnés à sa chaîne YouTube et plus de 7 millions de visionnements vidéo.

Malgré le soutien apporté par Goji, elle continue de tout faire par elle-même. «Mes vidéos, c’est vraiment moi qui les ponds toute seule. Je place la caméra, le trépied, c’est moi qui pense à mon idée. Au montage, c’est moi qui coupe tout ça.» Elle est également active sur Instagram et Facebook, mais c’est sur YouTube qu’elle considère être le plus spontané et naturel.

En août dernier, croulant sous la pression d’incarner un personnage toujours parfait et souriant, Noémie avait envisagé de tout arrêter. Après un profond questionnement, elle a choisi de changer l’image qu’elle projette sur les réseaux sociaux. «J’ai décidé de dire que des fois c’est pas toujours beau, des fois ça va pas bien.» Consciente de l’impact qu’elle peut avoir sur ses fans – en majeure partie des ados –, elle tente d’être un modèle positif, un peu comme le serait une amie ou une grande sœur.

Seule une mineure partie des revenus générés par sa chaîne provient directement de YouTube. C’est le placement de produits qui rapporte le plus. «Les compagnies gagnent tellement à approcher les youtubeurs,» affirme-t-elle, «Ça passe mieux qu’à la télé, c’est plus authentique. Le youtubeur, tu le connais mieux, il est honnête avec toi.»

Soucieuse de conserver sa crédibilité, Noémie ne présente que des produits qu’elle aime vraiment. Les compagnies qu’elle représente ont le choix entre une approche plus subtile ou une approche plus directe : «Quand je suis payée pour quelque chose, j’aime que mon public le sache.»

Noémie Lacerte rêve de vivre sa vie devant une caméra. «Gagner sa vie grâce à une passion, c’est le rêve de tout le monde, et j’espère pouvoir continuer à le faire durant toute ma vie!»

Productrice déléguée : Andrée Harvey // Hara Numérik
Directeur artistique : Daniel Mireault
Journalistes : Paul Blais et Charles Prémont
Réalisatrice vidéo : Émilie Ricard-Harvey // Mode Couleur
Directeur du projet : Michel Jolicoeur
Coordonnatrice : Geneviève Roy
Consultants : Raphaëlle Huysmans (Urbania) et Pascal Pelletier (Figure55)
Produit en collaboration avec la Ville de Montréal et L’inis.